Arrivé en renfort sur le poste d’ailier gauche l’été dernier, Virgile Carrière a, pour le moment, fait de courtes apparitions sur le parquet avec les Rouge et Noir en raison de l’abattage d’Antonin Mohamed. Mais le jeune homme poursuit son travail d’adaptation au club et veut performer à court, moyen et long terme. 

Dans une carrière de sportif de haut niveau, il y a des moments où il faut savoir sauter le pas, changer, sortir d’une certaine zone de confort pour progresser et voir autre chose. Et c’est cette décision qu’a pris Virgile Carrière en signant à l’USI. Grandi dans le cocon du club de Dijon – après quelques circonvolutions tout de même – en passant avec succès par toutes les étapes (pôle, centre de formation, premiers matchs pro puis contrat pro), il était arrivé à une certaine maturité, réussissant son meilleur exercice en 2020-2021 avec un total de 92 buts inscrits (à 64 %), et avait donc des envies d’ailleurs. Pour s’éprouver. « Ici c’est très différent de ce que j’avais à Dijon » glisse l’intéressé. « J’étais un petit du club qui avait fait son chemin. J’ai bénéficié d’un bon temps de jeu, j’ai démontré ce que je pouvais apporter. J’étais dans un confort personnel. Maintenant, je suis dans une autre structure, hyper pro, avec beaucoup de rigueur, dans un grand club historique qui n’a connu quasiment que la 1ère division. J’ai appris énormément depuis que je suis arrivé, à la fois sur le plan sportif et personnel. Quand tu es auprès de joueurs aussi bon que des Léo Martinez, Simon Ooms, Mate Sunjic ou encore Wilson Davyes, il y a beaucoup à piocher. La rigueur notamment et puis je dois gérer aussi un peu de frustration car j’ai devant moi un très bon joueur, formé ici, cela m’oblige à élever encore mon niveau de jeu. Et la concurrence est saine car on s’entend vraiment très bien, je n’ai acquis que du plus et les retours sont bons de la part de mes partenaires et du club. A titre personnel, je ne me trouve pas encore au niveau que je voudrais mais ce qui est sûr, c’est que je ne triche pas, je donne tout à chaque entraînement et à chaque fois que j’entre sur le terrain. Je sais que cela peut prendre du temps mais j’ai envie de montrer tout ce que je peux apporter au club. »

Avec un tel éloge du travail et de la patience, et une attitude irréprochable remarquée à chaque fois qu’il apparaît à Delaune, sourire aux lèvres, Virgile Carrière a tout pour avancer vers ses objectifs élevés, lui qui a démarré le hand dans un petit village autour de Dijon « à raison de problèmes au genou, j’ai dû arrêter le football et j’ai donc fait du hand et du tennis ». Après quelques années sur place et une mutation de son père en Guadeloupe, il poursuit son parcours avec enthousiasme et passion pour le jeu à 7. De Saint-François à Baie Mahaut, le jeune garçon fait ses classes. « J’ai énormément apprécié jouer en Guadeloupe, c’est ce qui m’a donné envie de continuer. J’y avais beaucoup de bons amis, j’ai adoré partager du temps avec eux. Certains ont poursuivi le hand avec succès comme Dylan Garain, d’autres ont arrêté, mais on a eu quelques résultats. J’ai gagné le titre de Guadeloupe des – 15 ans, j’ai disputé les intercomités et interligues. C’est d’ailleurs aux interligues que j’ai été repéré par un coach du pôle de Lyon. Moi j’avais envie de bouger. Mes parents n’étaient d’accord que si j’allais vers Dijon car c’était le seul endroit où ils connaissaient des gens. Et voilà ! »

Le bondissant droitier fait donc ses classes sous l’oeil protecteur d’un certain Jackson Richardson puis d’Ulrich Chaduteaud jusqu’à poser ses valises dans le 94. Pour le bonheur du collectif val-de-marnais qui y trouve une bonne ressource. Simon Ooms, son partenaire : « C’est un vrai bosseur, sur le terrain, comme en muscu, il est à fond. Il est très athlétique et il va toujours faire un peu plus pour progresser, aller plus loin. Il aime le taf et il le fait super bien. Il a vraiment de la bonne volonté et avec le temps, cela va payer pour lui. On le voit, dès qu’il est sur le terrain, il a faim de jouer. Et puis, c’est quelqu’un d’honnête, il dit ce qu’il pense, il est très cool et bon délire ! »

« Je m’entends bien avec tout le monde » confirme Virgile Carrière. « Et j’ai été parfaitement intégré par l’équipe. Il y a un esprit collectif très fort, très famille et c’est ce que j’aime dans ce sport. Tout autant le fait qu’il y ait beaucoup d’action et que tu touches beaucoup la balle. »

Des valeurs qui collent bien à celles de l’USI pour l’amateur de bons moments entre amis, de surf et de sapes.