S’il est courant d’avoir un ou deux tireurs de penalties, voire trois, l’US Ivry s’illustre cette saison avec un total de sept joueurs ayant au moins convertis un jet aux 7m lors d’un match de championnat. Seul le 12e, Strasbourg, fait mieux avec huit marqueurs. Analyse. 

C’est au début du mois de mars que l’illumination est venue. Tandis qu’Ivry menait les débats face à Angers, le pivot maison Simon Ooms, après un penalty obtenu par Axel Cochery, s’est présenté sur la ligne des 7m pour convertir cette opportunité, à la surprise générale. Le portier adverse, Mohamed Aly a alors remporté la mise… Jusqu’à ce qu’une nouvelle faute sur le puissant arrière gauche offre une nouvelle chance dans ce duel avec le portier au numéro 24. L’international belge reprenait ainsi la main. Et réussissait cette fois son shoot s’offrant son premier but dans cet exercice depuis son arrivée au club. Ensuite Lucas Petit et Virgile Carrière ont enchaîné avec respectivement 2 et 1 buts. Anecdotique ? Oui et non. Car il y a des pivots qui tirent les penalties habituellement (Postal de Sarrebourg, Oppedisano de Nice et Poletti de Dijon notamment), même si l’exercice semble plutôt réservé aux arrières ou ailiers en général. Et puis à Ivry, il y a des « habitués ». Évidemment, lorsque l’occasion se présente, c’est bien souvent Antonin Mohamed qui doit convertir l’opportunité. L’ailier gauche pointe d’ailleurs à un total de 51 unités dans l’exercice. Mais il faut aussi pouvoir alterner quand un joueur est « en dedans » sur un match ou blessé. C’est pour cela qu’il y a toujours au moins un second tireur dans une équipe voire un troisième. C’est ainsi que derrière Antonin Mohamed, on retrouve l’arrière gauche international monténégrin Milos Bozovic (17 unités) puis l’ailier droit maison Lucas Petit (14 réalisations) qui a bien pris ces responsabilités ces dernières semaines en l’absence de son partenaire de l’aile opposée. Ainsi, chez les Rouge et Noir, il y a du choix pour l’exercice puisque Virgile Carrière, l’ailier gauche, n’est pas contre aller défier les gardiens sur cet exercice (6 unités) – il a d’ailleurs réussi un beau 4/4 sur la ligne de 7m à Nice –. Et quand il faut prendre ses responsabilités, on peut compter sur le couteau suisse Aymeric Zaepfel. Voire désormais sur Auguste Longérinas…

Mais tout cela relève tout de même d’une réelle stratégie car tous les joueurs s’entraînent à cela, avec un réel plaisir d’ailleurs. Ainsi quand Simon Ooms s’est présenté face à Aly, il le faisait face au 3e meilleur spécialiste de la saison (22/88) afin de brouiller les pistes et surprendre son adversaire quasiment au premier quart de la partie. Quand Auguste Longérinas y va face à Caen, il continue son apprentissage avec une occasion « très jouable » alors que le match est quasi terminé. Pour le reste, la mécanique tourne autour des joueurs qui se sentent bien dans ce compartiment du jeu forcément particulier. Ce qui est certain, c’est qu’il y a de la ressource partout chez les Rouge et Noir !