Alors que la reprise de la Proligue aura lieu ce week-end, le capitaine des Rouge et Noir, Mate Sunjic, s’est livré à une large interview pour faire le point entre prépa estivale et début des hostilités. 

Mate, quel bilan tirez-vous de la préparation estivale ?

On a fait une préparation très correcte qui ne s’est malheureusement pas clôturée avec le match qui était prévu face à Créteil samedi dernier. Mais c’était un cas de force majeur qui nous en a empêchés. Sinon sur tous les matchs que l’on a disputé, on a été bien dans ce que l’on a voulu proposer. Notamment essayer de bien défendre et de se projeter vers l’avant. Ce qui est intéressant, c’est que le premier stage, à Jean Franco, a permis de souder le groupe, d’intégrer comme il faut les nouveaux. On a passé des bons moments tous ensemble et je trouve qu’ils sont vraiment tous bien intégrés maintenant. On attend désormais d’eux qu’ils apportent dans le jeu et pas seulement en dehors du terrain, autour du noyau de joueurs présents depuis un moment. Il faut que ce noyau guide l’ensemble de l’équipe.

Comment sentez vous l’équipe à quelques jours de la reprise ?

Sur les 10 derniers jours, on n’a pas pu travailler comme on le voulait car on avait quelques absents. Mais en même temps, les autres joueurs présents ont pu profiter du temps passé pour travailler d’autres choses. Et je suis sûr qu’avec l’expérience de ces joueurs qui ont eu quelques bobos, ils sauront revenir vite pour être prêts pour vendredi. 

Quelles seront, selon vous, les qualités de l’équipe cette saison ? Est-elle plus complète que la saison passée ?

Si je ne me trompe pas, cette équipe que l’on a, devait être celle que l’on devait avoir si on avait été en première division. On a les joueurs que l’on voulait avoir et la descente n’a pas perturbé les recrutements ou les prolongations de certains. Donc l’équipe est complète et on a été capable de faire des bonnes choses en première division la saison passée, maintenant à nous de prouver que l’on peut être très haut en deuxième division. Une fois que l’on aura toutes nos forces vives, on aura un effectif assez large pour répondre à tous les pièges possibles.

Il y a de la pression à être une des équipes favorites pour la montée cette saison ?

Oui. On en a pas beaucoup parlé, mais on est tous conscients de quel est notre rôle cette année. C’est vrai que ça change beaucoup par rapport aux dernières saisons car on jouait le maintien avant tout. Là, c’est un autre statut. Les autres vont nous écrire favoris dans le dos et nous on veut être premiers de ce championnat. C’est à l’équipe de gérer tout cela. On a des joueurs qui sont capables de répondre à cette pression. D’ailleurs la pression est une bonne chose. On l’avait déjà avant pour jouer le maintien, on l’a cette année aussi. Je trouve que ça nous rend meilleur et ça permet de tirer ce que l’on peut faire de mieux. C’est même nécessaire pour le sport de haut niveau.

En tant que capitaine, quel est et va être votre discours ? 

Cette saison, le discours va forcément changer car on veut gagner tous les matchs. Le mot clef est la victoire. Il y aura beaucoup de pièges et c’est à nous de bien travailler pour les éviter. Il faut que l’on soit capables de progresser dans les secteurs où on a été moins bons la saison passée. Et j’espère que la dynamique va se créer avec les premières victoires. J’espère vraiment que l’on en aura le plus possible. Si on lance bien la saison, cela devrait pouvoir fonctionner. 

Malgré un jeu attrayant proposé lors du dernier exercice, le club est descendu en Proligue, quelle est vraiment la chose à corriger en priorité pour remonter et jouer encore mieux ?

La saison dernière a été vraiment particulière et on a déjà beaucoup parlé des conditions de jeu, du covid et des conséquences, je ne veux pas trop revenir dessus. On est sur l’avenir maintenant. Néanmoins sur certains matchs, il a manqué un petit quelque chose. Et sur ceux perdus – alors qu’on en a pas mal gagné aussi – on a montré que l’on avait le niveau. Le mot clef, c’est la rigueur, la concentration aussi. Un but arrêté, une balle récupérée que l’on transforme en but marqué, ça peut faire la différence, nous faire gagner plutôt que de faire nul. On doit l’avoir en tête toujours. On peut provoque cette réussite. 

À titre personnel, vous avez réalisé une saison excellente. Comment réussir à aller chercher encore ce type de performance dans ce nouveau contexte ?

C’est quelque chose qui ne changera pas chez moi, j’ai toujours envie de performer. C’est vrai que j’ai fait une bonne saison personnelle mais sans la réussite du collectif, cela reste partiel. Si on avait été récompensé par le maintien, ça aurait été parfait à mes yeux. Cela reste un grand regret. Et si le collectif est fait de plein de personnalités, je sais aussi que je suis attendu sur mes performances. Et être en première division ou en deuxième ne change rien pour moi. J’ai toujours la même bataille à gagner : que la balle ne rendre pas dans les cages, peu importe qui est en face. Je veux apporter au moins autant que la saison passée, si ce n’est encore plus pour permettre à l’USI d’être là où on veut être.

Il faut un sacré mental pour continuer d’enchaîner à ce niveau encore…

C’est la passion qui m’anime toujours. Dans ce cadre, je prends beaucoup de plaisir avec mes partenaires. C’est ce qui me pousse toujours, même quand c’est difficile. Et si parfois je peux être moins bon, l’envie de bien faire sera toujours là, c’est une certitude.