Pour la 3e fois de suite, les Rouge et Noir ont dû partager les points avec leurs adversaires alors qu’ils avaient le match bien en main. Evidemment rageant même si, au classement, l'USI pointe au 10e rang.

 

Rage, tristesse, déception, frustration, les sentiments qui se sont fichés sur les visages ivryens ont été multiples à la fin de ce derby du Val-de-Marne au cours duquel les Rouge et Noir ont finalement concédé le nul après avoir mené de 6 buts à 10’ de la fin du match. Car ce partage des points, le 3e de rang, a un peu le goût d’une défaite tant la victoire a semblé à portée de main. D’autant que tout avait plutôt bien commencé pour les visiteurs. Assez vite, ils prenaient les commandes de la rencontre (2-6 à la 8’) et si Créteil se rebiffait un peu, les hommes de Rastko Stefanovic conservaient la tête des opérations (7-10 la 23’). Au dessus dans le jeu, les partenaires de Morten Vium (8 buts), impeccable dans tous les registres, n’arrivaient néanmoins pas à prendre plus de champ. Si bien qu’à la pause, leur avance n’était que de 3 longueurs (13-16 à la 30’).

Au retour des vestiaires, l’équilibre perdurait un temps (16-19 à la 37’) avant que l’attaque maison ne passe en mode chaleur. Un 0-5 plus tard, les Rouge et Noir semblaient intouchables. Pourtant la mécanique s’est alors progressivement enrayée. Une perte de balle ici, une défense mal posée là, un tir pris trop rapidement, « tout le monde y a été de son erreur, par manque de concentration » tente d’expliquer Fabien Ruiz à l’issue de la rencontre. Créteil a alors repris confiance et, poussés par leur public les Ciel et Blanc sont revenus quasiment à hauteur.

Les frangins Bataille (5 buts chacun) et l’USI tenaient tout de même bon et avaient l’ultime ballon de la gagne. Parfait jusque là, le sauveur des deux dernières journées, Morten Vium, manquait malheureusement son penalty. Et l’USC arrachait une égalisation sur la limite du buzzer par Sissoko. Impossible évidemment d’en vouloir au Danois. « On a arrêté de se parler dans les 10 dernières minutes, que ce soit en attaque comme en défense. Ça c’est problématique » analyse le coach Rastko Stefanovic. « On ne peut pas se relâcher comme ça, perdre la concentration et se dire que l’autre va y aller. On ne peut être bon que collectivement. » Fabien Ruiz d’enchaîner : « Clairement, je ne sais pas si c’est la peur de gagner, mais ça fait 3 fois qu’on se retrouve dans cette situation. On a un problème à régler, collectivement. Et ça passe par des changements individuels. On doit tous changer quelque chose car on joue hyper bien pendant 50’ et ensuite dans les 10 dernières, on fait que des erreurs. Il n’y a pas le feu si on regarde le classement, mais il va vraiment falloir que l’on gagne le prochain match. »

Ce sera face à Sélestat, le dernier, la semaine prochaine, à Delaune.