Ce samedi, à l’occasion de la première journée de championnat, les Ivryens se sont déplacés en Bourgogne afin d’affronter les promus dijonnais. Dans un match à forts enjeux plutôt réussi, les hommes de Didier ont néanmoins vu la victoire s’échapper sur le buzzer. Ils reviennent avec le point du nul qui lance tout de même leur saison.

« Il y a forcément un grand sentiment de déception à l’issue de cette rencontre car on a l’impression d’un travail inachevé. On n’a pas été au bout de ce que l’on aurait pu faire. » En deux phrases et sa capacité d’analyse que l’on sait toujours fine, Mate Sunjic, le capitaine des Ivryens, a bien résumé le sentiment général de son équipe au sortir du nul obtenu à Dijon (34-34) pour cette partie inaugurale du championnat. Pour autant, si le constat peut apparaître un peu fataliste, la nuance n’est jamais à exclure avec le flegmatique portier. « Mais peut-être que, dans quelques jours, saura-t-on apprécier ce point. Nous étions à l’extérieur pour une première rencontre de championnat toujours piégeuse, chez un promu qui n’avait rien à perdre. On a tout de même débloqué notre compteur, il faut tenter de garder cela. » Et pourquoi pas d’autres choses qui auront été assez enthousiasmantes chez les Val-de-Marnais. À commencer par cette volonté, dès l’entame de match, d’aller en découdre, mais aussi ce souci du collectif et du travail en commun qui ont animé toute la partie. Cela sans oublier une belle capacité à scorer.

Ainsi, si les premiers échanges tournaient d’abord à l’avantage des locaux (2-2 à la 3′ puis 6-4 à la 7′), on voyait des Rouge et Noir très concernés et qui s’appliquaient à répliquer dès que les occasions se présentaient. Les incursions physiques maison payaient même régulièrement, notamment par l’obtention de penalties (à la 8′ par Simon Ooms puis à la 9′ par Milos Bozovic) qu’Antonin Mohamed transformait (6-6 à la 10′). Progressivement, le premier acte s’équilibrait même plutôt bien (9-9 à la 14′ puis 11-11 à la 19′) avant que les visiteurs ne réussissent à prendre un peu de champ (12-15 à la 23′) grâce à une attaque capable de dégainer de partout. Malgré cela, la fin du premier acte reviendrait aux hôtes qui réinversaient la donne et rejoignaient les vestiaires avec une petite unité de mieux (18-17 à la 30′). 

Au retour de la pause réglementaire, les deux ensembles allaient continuer de se rendre coup pour coup pendant un long moment (22-22 à la 39′ puis 28-28 à la 51′). D’un côté, les leaders de l’attaque locale Steeven Bois (6 buts), Pierrick Naudin (5 réalisations) et Bastien Khermouche (5 unités) s’illustraient, tandis que côté ivryen, Antonin Mohamed (9 buts), Milos Bozovic (7 réalisations) et Francisco Tavares (6 unités) alimentaient la marque. L’emballement de la partie commença finalement dans les 10 dernières minutes quand Milos Bozovic puis Simon Ooms réussirent à inscrire deux buts à la suite et qu’en suivant, malgré la pression adverse, l’US Ivry parvint à en ajouter un troisième en s’appuyant sur de bons arrêts de David Bernard (30-33 à la 27′). Là, on sentait que la victoire pouvait se dessiner. Et un peu plus encore quelques instants plus tard (31-34 alors qu’il restait 1’40”). Pour autant, dans l’emballement final et parfois avec quelques incompréhensions, le DMH réussit à revenir du diable-vauvert pour égaliser à la dernière seconde (34-34 à la 60′). Mate Sunjic de conclure : « Un match se joue 60′ et pas quelques secondes de moins. On avait tout ce que l’on pouvait un peu souhaiter sur cette partie et c’est difficile de dire ce que l’on aurait pu faire de mieux. On a plusieurs occasions de mieux terminer et clore le match. On a probablement manqué de lucidité à certains moments. Cela doit nous servir vraiment pour la suite. Pour autant, je tiens à souligner le travail de l’équipe car on a tout fait ensemble, c’est ce qui fait et fera la puissance de ce groupe. En attaque, le jeu a été bien animé et bien exécuté, on a marqué depuis tous les postes. En défense, il y a eu de bons passages mais je pense que l’on peut encore mieux faire. Ce que je tiens à retenir aussi, c’est que c’est notre meilleur match, dans les contenus, depuis le début de l’été. On doit aussi capitaliser là-dessus. »