Hôtes du « H », toujours en lice pour le titre, les Rouge et Noir ont bien tenté de renverser la montagne qui se présentait à eux ce jeudi pour leur dernier match à domicile de la saison. Sans succès. Même si inquiétés par moments, les visiteurs ont fait montre de leurs muscles pour s’imposer (28-33). L’US Ivry, qui a dit un émouvant au revoir à ses partants, devra aller chercher son maintien lors de la dernière journée, à Saran.

Secrètement, même avec les absents et une différence de statut certaine, puisque le hand se joue à 7 contre 7, on espérait un exploit, ce jeudi, des hommes de Didier Dinart face à l’armada nantaise. Il n’en fut rien. Pourtant, il y a bien quelques moments où il y a eu de vrais grands frissons dans le jeu et la possibilité pour les locaux d’aller chercher un petit quelque chose. Mais le « H » n’est pas deuxième du classement par hasard. Et les coéquipiers d’Aymeric Minne ont su éteindre les feux maison.

D’entrée, on sut que la partie serait vraiment difficile. Les visiteurs plantant tout de suite le décor (1-4 à la 4′) et installant une vraie distance alors que les pensionnaires de Delaune tentaient tout pour déstabiliser leurs adversaires (3-6 à la 9′ et 5-10 à la 15′). À l’image de Léo Martinez qui se démenait pour tenter de créer des brèches ou d’obtenir des penalties, toute l’équipe était concernée. Mais en face, le mur blanc était bien souvent infranchissable. Les Toto, Cavalcanti et autres Maqueda n’étaient pas là pour faire des câlins. Si bien qu’au fil de ce premier acte, les Ivryens courraient constamment après le score (7-16 à la 24′). Dans le money-time, pourtant, ils revenaient à -6 (11-17 à la 30′) grâce à un but d’Antoine Baladi. L’espoir était encore de mise. Le jeune arrière droit, Henri Kirtz, auteur de deux nouveaux buts après son premier en D1, la semaine passée, indiquait : « C’est une très belle équipe de Nantes que l’on a affronté. On a eu pas mal de difficultés en première période, mais on a commencé à bien revenir lors de la seconde période. On a été à fond tout au long de la rencontre pour essayer de décrocher des points. »

En effet, de retour des vestiaires, les hôtes n’avaient clairement plus rien à perdre. Et si d’abord, les Ligériens prenaient, de nouveau, les affaires à leur compte (12-20 à la 35′ puis 19-26 à la 45′), patiemment l’US Ivry allait oeuvrer pour déstabiliser Nantes et tenter d’emballer les choses dans le final. Avec le cœur donc et beaucoup d’engagement, Milos Bozovic allait notamment s’illustrer, tout comme Léo Martinez ou encore Auguste Longérinas à l’approche des 50′ pour porter l’écart à -5 (24-29). Dans la foulée, Henri Kirtz et Gautier Loredon réduisaient encore la marque… (26-29 à la 55′). Malheureusement, en deux actions de très haut niveau d’Aymeric Minne, Nantes se sortait du piège tendu et reprenait un matelas confortable (26-31 à la 59′). Dur. Le coach Didier Dinart de commenter : « On a réussi à accrocher cette équipe de Nantes qui continue sa course pour le titre. Nous on était dans notre course aussi, celle du maintien. On a montré un très beau visage mais cela n’a pas suffi. Ils ont produit un très beau jeu durant cette partie. Au fil des derniers matchs où on fait nul ou on perd d’un but, on a un peu payé certains dommages collatéraux, notamment du match face à Chambéry. On a une équipe jeune qui s’est battue tout au long de la saison et c’est ce qu’il faut garder en tête. Maintenant, il nous reste une rencontre, face à Saran, pour obtenir notre maintien. Cela va être une vraie finale. »

Une fois le buzzer retenti, les cérémonies d’au-revoir de tous les partants auront apporté beaucoup d’émotions et pas mal de larmes. Sûr que ces gars-là donneront tout pour une dernière danse joyeuse la semaine prochaine.