Ce dimanche, à l’occasion de la 22e levée du championnat, les Ivryens ont fait douter les Parisiens pendant la majeure partie de leur opposition qui s’est tenue à Coubertin. Hélas, dans le sprint final, ce sont bien les champions de France en titre et leaders du championnat qui ont su faire la différence. Un test très encourageant pour les Val-de-Marnais qui recevront Chambéry, vendredi.

Elles ne sont pas nombreuses, les équipes, à avoir fait douter l’invaincu PSG cette saison. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que l’US Ivry se sera parfaitement inscrite dans cette catégorie des épouvantails ayant troublé pendant la majeure partie des 60′ les velléités parisiennes (encore 31-29 à la 52′). Il faut dire que les hommes de Didier Dinart étaient venus à Coubertin avec des intentions décomplexées et que d’entrée ils prirent des initiatives payantes (0-2 à la 2′ puis 3-6 à la 7′ et 6-9 à la 12′). Dans les pas d’Aymeric Zaepfel (encore une excellente partie avec 9 buts sur 10 tentatives) et d’Antonin Mohamed (8/9) qui bonifiaient les efforts du collectif, on voyait ainsi des Rouge et Noir conquérants, appliqués et décidés à jouer à fond leur chance. Pour autant, les hôtes ne s’en laissaient pas compter trop longtemps et se relançaient dans le match aux alentours du quart d’heure de jeu, recollant quasiment à la marque (8-9 à la 16′). S’en suivait alors un marathon de coups rendus de par et d’autre du terrain au fil duquel on voyait que les visiteurs avaient suffisamment de coffre pour tenir les échanges. Si bien que si Jannick Green (15 arrêts) et les siens reprenaient ponctuellement l’avantage (13-11 à la 23′), Ivry ne craquait pas et non seulement restait dans la roue mais était aussi capable de s’offrir un but d’avance au moment de rejoindre les vestiaires, grâce à un ultime coup de génie de David Bernard (16-17 à la 30′).

Impeccablement mobilisés, les coéquipiers du capitaine Mate Sunjic reprenaient le second acte en restant bien concentrés et gardaient le cap à la marque (16-18 à la 31′ puis 18-20 à la 33′). Paris, pourtant, continuait de pousser fort, notamment via l’ex-Ivryen, Elohim Prandi. Une nouvelle égalisation intervenait à la 35′ (20-20). Les locaux allaient profiter d’un tout petit coup de moins bien de leurs visiteurs pour prendre un premier vrai avantage dans cette partie (22-20 à la 37′ puis 25-23 à la 40′). Pliant mais ne rompant pas, les Rouge et Noir faisaient le dos rond mais, patients, trouvaient les ressources pour rester dans la partie (25-25 à la 42′ puis 28-28 à la 48′). 

Les coups de boutoirs des joueurs de Raul Gonzalez se faisaient néanmoins plus pressants. Et à l’impact, l’US Ivry souffrait un peu plus. Au tableau d’affichage, entre petites approximations ivryennes et réussite adverse, le score s’alourdissait d’un coup. Un 6-1 orchestré, dans un mouchoir, par Kamil Syprzak (11 buts) mettait un terme aux espérances visiteuses (34-29 à la 57′). La fin de rencontre ne changerait alors plus rien. Et on se disait qu’Ivry avait presque un peu mieux à espérer comme le détaille Léo Martinez, le demi-centre maison : « Tu finis toujours ce type de match avec un petit goût amer car, même si c’est le PSG, ça reste une défaite. On termine finalement à -5, ce qui est presque un peu sévère au vu du match car on n’a vraiment pas démérité. On a fait une bonne partie et il y a plein de bonnes choses à garder. On voit ce qu’il nous manque pour être une équipe du calibre du PSG, comme les petites balles qu’on lâche un peu rapidement ou les tirs ouverts que l’on loupe. Si tu veux espérer un truc face à eux, il faut que tout soit top en étant dans un super jour. En ayant lâché un ou deux ballons en première période, on arrive à rentrer aux vestiaires avec un but d’avance en sachant que quelques joueurs, dont moi, étaient capables de faire encore mieux en seconde période, et que l’on avait déjà Antonin, Aymeric ou encore David qui étaient bien en place. On en avait encore un peu sous le pied, mais en seconde période, on a aussi pu voir qu’ils étaient capables d’avancer comme un rouleau compresseur. Luc Steins a bien géré pendant tout le match. Elohim Prandi et Kamil Szypzac ont été vraiment compliqués à défendre. C’est dommage de mourir à 5 buts comme ça, mais on a pris du plaisir à jouer ce match. Aussi, on n’a pas eu de trop gros trous d’air, ça, c’est bien. Mais maintenant on se tourne vers Chambéry qui va venir à Delaune, vendredi. »