En s’imposant face à la lanterne rouge, Dijon, à domicile, ce vendredi soir (33- 23), l’US Ivry Handball a peut-être pris un peu plus que deux points. Après vingt-et-un matchs disputés et alors qu’il ne reste que neuf journées, les Rouge et Noir comptent désormais cinq points d’avance sur le premier relégable, Créteil.

« Même si on veut gagner tous les matchs, inconsciemment, il y en a qu’on coche un peu plus sur le calendrier que d’autres. » Avec toute son expérience, Léo Martinez sait au combien les duels face aux mal-classés peuvent être décisifs dans le cours d’une saison, et la réception de Dijon, vendredi soir, en a été le parfait exemple. D’autant que les Ivryens l’ont parfaitement négocié. Au final, ils n’ont même presque jamais tremblé, prenant le large dès le quart d’heure de jeu sous l’impulsion d’un Aymeric Zaepfel en jambes. Grâce à trois buts de suite de Léo Martinez, aidé par Arnau Garcia, les locaux inscrivaient quatre unités de rang s’offrant un premier break (12-8 à la 17′). Et si l’attaque trouvait facilement des solutions, c’est surtout grâce à leur défense que les Val-de-Marnais mettaient la main sur le match. Avec un David Bernard (11 parades) déjà performant dans la cage, les hôtes ne laissaient leurs adversaires inscrire que treize unités dans le premier acte. Le jeune portier mûri au club, enchainait les coups d’éclat et, à cinq minutes de la pause, Antonin Mohamed donnait sept longueurs d’avance aux pensionnaires de Delaune (17-10). Si Dijon trouvait les ressources pour inscrire trois buts de suite et s’offrir de l’espoir avant la pause (17-13 à la 30′), l’écart était déjà intéressant.

Le retour des vestiaires allait être fatal aux Dijonnais, qui mettaient treize minutes pour trouver la faille face à la défense ivryenne. Il faut dire qu’avec un David Bernard insolent de réussite, compliqué pour les adversaires de mettre la balle au fond. Avec six arrêts dans le premier quart d’heure de la seconde période, le portier posait sereinement son empreinte sur la partie. « Mais il faut aussi dire que la défense a fait un gros boulot. On bosse tous ensemble, on a eu des temps faibles mais on est resté en équipe pour rester dans le match » soulignait l’intéressé. Dans un second acte à sens unique, il fallait néanmoins attendre la 55′ pour que Francisco Tavares ne donne dix buts d’avance à Ivry, en contre-attaque (30-20), après que Didier Dinart ait choisi d’ouvrir son banc à ceux qui n’avaient que peu joué en première. En roue libre dans les cinq dernières minutes, les Rouge et Noir s’imposaient finalement 33 à 23. « C’est énorme ! C’est vrai qu’il y avait de l’enjeu mais on a bien géré ça. On bosse dur, on est une vraie équipe et quand on arrive à gagner avec la manière, c’est une belle récompense » souriait David Bernard après la rencontre.