Ce dimanche, au terme de la 2e journée de Liqui Moly Starligue, les Ivryens se sont inclinés (34-38) à Delaune face aux champions en titre de Paris. Les hôtes ont livré une très belle copie mais les visiteurs ont été un tout petit peu au dessus dans certains moments clefs. 

La déception était réelle sur les visages ivryens au buzzer final de ce derby francilien qui clôturait la 2e journée de Liqui Moly Starligue. Et ce n’est pas rien de dire que c’est avec raison que les hommes de Didier Dinart pouvaient nourrir si ce ne sont des remords au moins quelques regrets car il y avait un peu de place, comme on dit pour tenter de pousser un peu plus loin encore les coéquipiers de Nikola Karabatic, qui foulait le parquet de Delaune pour la dernière fois comme joueur. 

En effet, dès l’entame de partie, les hôtes, poussés par leurs supporters en feu, dans une ambiance d’été indien, rivalisaient complètement avec les visiteurs et on voyait toute la famille ivryenne se relayer pour scorer (4-2 à la 4′ puis 7-5 à la 9′). Plutôt bien en place, mettant du rythme, les coéquipiers d’un très bon Léo Martinez à la mène bougeaient clairement les Parisiens (8-8 à la 13′ puis 11-10 à la 16′). Malheureusement, aux alentours de la 20′, on sentait les locaux accuser un peu le coup physiquement après une énorme débauche d’énergie livrée dans le premier 1/3 de match. Paris en profitait en prenant progressivement les rênes de la partie (14-15 à la 24′ puis 16-18 à la 29′). Et alourdissait la note dans le money-time de cette mi-temps pour rejoindre les vestiaires avec un +4 très bien payé (16-20 à la 30′). « On est venu avec toutes nos tripes, on s’est donné à 100 % et on n’a rien lâché » glissait Gauthier Loredon 3/4 aux tirs), arrivé du PSG cet été. « Ça a été très intense et on a un peu accusé le coup à la 20′. On était un peu morts. Et comme ce sont de très grands joueurs face à nous, ils se sont servis de ça pour faire un break. Ça nous a mis un peu en dedans mais on a bien su relever la tête en seconde période. » 

En effet, dès la reprise, les Rouge et Noir ont continué de mettre de bonnes intentions sur le parquet. Pour autant, les Rouge et Bleu gardaient leur petit matelas de 4 ou 5 buts d’avance (17-21 à la 32′ puis 21-26 à la 39′). Et au fil des minutes et de la tournure de la partie, on sentait que les locaux seraient peut-être un peu courts pour réussir un résultat. Car face à une telle équipe, c’est la copie parfaite, voire plus, qu’il faut rendre pour accrocher des points. Et si dans le sillage d’Antonin Mohamed (7 buts), Milos Bozovic (6 buts) ou encore David Bernard (8 arrêts), chacun donnait le meilleur de lui-même, le delta de retard n’arrivait pas à être comblé. Andreas Palicka continuant de faire des misères aux tireurs maison notamment tandis que le géant Kamil Syprzak (10 unités) alimentait la marque. Jusqu’au bout, pourtant, l’US Ivry gardait la tête haute et terminait à 4 longueurs (34-38). Après un bel hommage rendu à Nikola Karabatic pour sa dernière venue à Delaune, Milos Bozovic analysait : « Honnêtement, sur ce match, on a démontré toute la qualité de notre jeu et on a su élever notre niveau à celui du PSG. Et si je n’aime pas commenter les diverses décisions, j’ai parfois eu l’impression qu’il nous était impossible de revenir à hauteur à certains moments. Néanmoins, je tiens à féliciter Paris pour sa victoire et saluer la performance de mes partenaires qui se sont battus de bout en bout. Ce que j’ai particulièrement aimé de la part de mon équipe, c’est que nous sommes venus sur le terrain pour gagner ce match et ne pas trop les respecter. On a tout essayé, on s’est battu jusqu’au bout. On a fait un très bon match et j’ai confiance en nous pour la suite. La saison est longue et si on continue comme ça, on va gagner des matchs. J’espère que l’on aura une progression croissante. »