Nouveau préparateur physique de l’US Ivry Handball, Corentin Pic vient de prendre ses fonctions au sein du club. Il détaille son arrivée dans le Val-de-Marne et les enjeux de ce moment clef de la saison.

Corentin, tu viens d’arriver à Ivry, comment se passent ces premières journées ?

Mon intégration est réussie. Je m’entends très bien avec les joueurs. C’est une bonne découverte. Et que ce soient le staff ou les salariés du club, j’ai été très bien accueilli par tout le monde. C’est plus facile pour s’adapter rapidement et être opérationnel afin de faire du bon travail. 

Quel a été ton parcours jusqu’ici ?

Je viens de Montpellier où j’ai fait mes études. J’ai oeuvré 6 ans à l’Académie du MHB, avec les catégories jeunes. C’est ma première saison en région parisienne et je suis vraiment très heureux de découvrir un nouvel environnement.

Comment as-tu trouvé les joueurs à la reprise ?

En forme ! Les joueurs se sont bien entraînés cet été. Ils ont bien suivi le programme à distance. Ce qui fait qu’on a pu reprendre assez vite le handball. Ils ont déjà pu courir avec le ballon, enchaîner les passes. Le faire rapidement permet de gagner du temps pour la suite. Il y aura le premier match amical en semaine 3, face à Pontault, puis il y aura le premier match officiel assez vite. Le temps est toujours compté donc si on arrive à en grappiller un peu, c’est positif.

La préparation physique estivale est toujours assez complexe. Il faut jongler avec de nombreux paramètres. Peux-tu en rappeler les grands principes ?

L’objectif principal est de préparer le corps des athlètes à performer toutes les semaines et à s’entraîner tous les jours. Et ce après une période de vacances où, a priori, il y a moins d’entraînements. Il faut donc remonter petit à petit le volume d’entraînement, revenir s’entraîner plusieurs fois par jour, puis progresser en intensité. Tout en ayant le moins de blessures possibles grâce à de la prévention et du renforcement musculaire afin que les articulations soient stables et que les joueurs soient opérationnels. On travaille aussi sur les anciens bobos qui peuvent traîner depuis la fin de saison pour éviter qu’il y ait des rechutes. Il y a tout un mélange entre développer les qualités physiques, préserver les joueurs et rétablir leur équilibre musculaire.

Il y a aussi la poursuite de la rééducation de ceux qui sont blessés et ne prennent pas part aux entraînement au même rythme que les autres joueurs…

Exactement. Il y a un travail de réathlétisation qui est parfois nécessaire. L’objectif est de rendre apte à la reprise le plus rapidement possible tout en ayant respecté le temps médical préconisé.

Tes interventions sont très ludiques, avec beaucoup de jeu, cela amène quoi de plus ?

Il y a plus d’adhésion et d’investissement : avec un petit challenge, tu donnes un peu plus, c’est naturel. Je compare souvent les joueurs à des « enfants ». Ils apprennent mieux en jouant. Et quand tu t’entraînes beaucoup, il faut éviter la monotonie. S’il n’y a pas d’intérêt ou de compétition, je ne suis pas sûr que tu aies le même investissement, le même développement et la même envie de travailler. Et rendre ça ludique ne demande pas beaucoup plus de travail. Tu penses toujours à comment tu peux rendre tes exercices intéressants.