Issus respectivement des clubs val-de-marnais de l’ASA Maisons Alfort, de l’AS Saint-Mandé, du RSC Champigny et de l’US Ivry, ils poursuivent, depuis, leur formation au sein de l’entité Rouge et Noire. Quelques jeunes talents maison ont connu la joie de se retrouver en sélections nationales U17 et U19 lors des dernières semaines et mois. Les jeunes Rouge et Noir Emilien Montauban, Antoine Toni, Clément Etievant et Jean-Mayeck Josaphat se confient sur cette expérience qui doit les aider à aller plus loin encore dans leur quête du plus haut niveau.
Un mot revient irrémédiablement dans la bouche des jeunes Rouge et Noir au moment d’évoquer leurs sélections en Bleus : la joie. Franche et totale, comme elle peut l’être à leur âge. Et puis, dans les échanges, vient vite aussi une notion qui doit réjouir tous les formateurs qui ont pu avoir sous leurs ordres ces jeunes talents : la responsabilité. Celle de représenter au mieux leur club de cœur d’abord, mais aussi de faire de son mieux pour regoûter aux plaisirs de ce très haut niveau à chaque fois qu’ils porteront le maillot floqué du coq. « Cela oblige a être exemplaire » détaille l’arrière droit Clément Etievant qui vient d’être appelé avec les U19 après avoir effectué 3 stages en U17. « Il ne faut surtout pas prendre la grosse tête et se prendre pour un autre. Il faut beaucoup travailler et rester humble. Et chercher toujours à faire mieux. Après chaque rassemblement, j’essaye d’avoir le compte-rendu de mon stage afin de voir ce que j’ai amélioré ou ce que je dois travailler. Ces stages apportent beaucoup. Je pense que je suis devenu encore plus rigoureux. En U17, c’était la découverte, je le prenais plus tranquillement, mais en U19, tu sens que ça monte de niveau et que cela devient encore plus sérieux. Si je veux être repris, je dois être à un niveau d’exigence plus élevé. Ça rend meilleur comme joueur, en club. La formation au club m’a d’ailleurs beaucoup aidé. En équipe de France, on nous demande pas mal de choses que l’on a déjà fait en club donc je suis arrivé avec un bon bagage. »
Ce que ne dément pas le demi-centre Antoine Toni qui s’est fait remarquer avec les U17. Il avance : « Ces premières fois, cela donne de l’allant. Ce qui est impressionnant, c’est qu’il faut s’approprier des plans de jeu en très peu de temps. Chaque entraînement est millimétré, il faut tout faire bien et tu n’as pas trop le droit à l’erreur. Tu peux vite perdre ta place. Il faut vraiment être précis. Mais c’est vraiment bénéfique. Je pense notamment que cela m’a fait progresser mentalement. Depuis que je suis petit, en club, j’ai toujours été vu comme titulaire. Mais en équipe de France, j’ai été mis en concurrence avec de très bons joueurs. Et ce n’est pas quelque chose dont j’ai l’habitude. Il a fallu composer avec ça. Et j’ai du être bon mentalement pour réussir à entrer et performer. Je me suis vraiment senti prêt grâce au club. Notamment d’un point de vue défensif. J’ai beaucoup eu Maxime Billand comme coach et c’est en grande partie grâce à lui que j’en suis arrivé là. Après, avec le club, il faut savoir laisser l’équipe de France de côté car certains qui peuvent y prétendre ne sont pas forcément appelés. Je me concentre surtout sur le fait d’être leader par l’exemple, en travaillant dur sur le terrain. »
La volonté de s’appliquer une plus grande rigueur, voilà ce que ces allers-retours ont de bénéfique selon l’arrière gauche Jean-Mayeck Josaphat qui est tout frais appelé en U17 : « J’essaye d’être en constante progression dans mon jeu. Je travaille là-dessus. Notamment sur le côté technique mais aussi sur le côté tactique. Je me suis senti à l’aise par rapport à ce que l’on fait en club et je veux essayer d’appliquer au quotidien certaines choses que j’ai pu voir lors du rassemblement pour aider l’équipe. Aller en équipe de France doit m’aider à être meilleur en club. »
Un objectif partagé par l’arrière droit Emilien Montauban qui est aussi allé avec les U17 : « Aller en équipe de France est une expérience assez sympa à vivre et je n’ai pas voulu me mettre trop de pression par rapport à ça. Dans tous les cas, c’est forcément un plus. J’ai surtout pu voir qu’avec un travail régulier et assidu, on pouvait être amené à être sélectionné pour ce type de compétition et ça donne de plus en plus envie de continuer à être sérieux, à travailler, justement pour gravir les échelons. C’est une réelle responsabilité car après on sait que tu as été en équipe de France donc tu te dois d’avoir une attitude irréprochable. Tu dois montrer l’exemple sur et en dehors du terrain. Ça met un peu plus de pression mais moi j’essaye de jouer sans. Je me dis que j’ai été en équipe de France, mais ça n’est pas une finalité en soi. L’idée est d’abord de rester concentré sur mon projet pour essayer de m’améliorer au maximum. Avec la fierté de porter le Rouge et le Noir. Je reste avant tout un joueur d’Ivry ! »