Pour sa der’ à domicile au complexe sportif Alain Mimoun de Rueil-Malmaison, l’US Ivry a bien combattu, sans avoir réussi à trouver la clé pour faire trébucher Saint-Raphaël (33-38). Son destin scellé et désormais lié à la Proligue, le club val-de-marnais a fêté ses partants dans un moment plein d’émotions. Finalement l’essentiel du sport.

La formation ivryenne a tenu en respect une grosse cylindrée du championnat qui jouait gros pour l’Europe, mais a manqué de souffle et d’énergie en seconde période pour renverser la vapeur. Même si les dés étaient jetés dans la course au maintien, la formation rouge et noire a eu le mérite de s’accrocher et de faire le job une grande partie du match, rendant une copie pleine d’abnégation et de résilience pour la dernière levée à « domicile », dans les Hauts-de-Seine. « Notre passage à vide en début de seconde nous a fait mal et nous coûte sans doute un bon résultat. On n’a pas réussi à mettre les ingrédients que nous avions mis sur la première période. J’ai l’impression que nous avons fait un match plein, mais le résultat n’est pas là. Il y a des regrets, car une nouvelle fois on ne bute pas loin », indiquait Mathis Beauchef à la sortie de la rencontre.

Face à des Varois, obligés de gagner pour espérer la 4e place du classement, l’US Ivry a joué crânement sa chance, portée par une rigueur et une abnégation à toute épreuve. Dans le combat, dans le bon tempo offensivement à l’instar de Martin Jung dans tous les bons coups, les locaux ont trouvé la clé avec brio pour mener à bien leur travail de sape (3-1 à la 4′ et 9-8 à la 14′). E si un passage à vide aux tirs et une équipe saint-raphaëloise qui prenait le pouvoir pour la première fois de la rencontre auraient pu jeter un trouble sur l’avancée des Val-de-Marnais (9-10 à la 17′), ces derniers ne rechignaient pas à la tâche et avaient de solides arguments à faire valoir. A l’instar de David Bernard, qui réalisait quelques prouesses à six mètres et du duo Petit-Beauchef qui se donnait à corps perdu pour rétablir le contact (12-12 à la 24′).

Passée une première période prometteuse, Ivry perdait tout le bénéfice du travail accompli en ratant complètement sa reprise, laissant les ailiers Paschal et Caïs se régaler des offrandes de leurs partenaires pour faire enfler l’écart (14-16 à la 30′ et 19-25 à la 36′). Si Garcia et consorts tentaient bien de mettre fin à l’euphorie varoise, les Ivryens n’avaient plus le rendement offensif et surtout la solidarité défensive pour sortir de l’ornière. Le SRVHB profitait alors de l’aubaine s’envoler au tableau d’affichage (24-30 à la 46′). Malgré ce débours, la formation rouge et noire ne lâchait pas pour autant le morceau, revenant à -3 (29-32 à la 52′), sans pour autant réussir à bousculer l’ordre établi (30-34 à la 55′). « C’est un match à l’image de notre saison, où nous ne sommes pas loin, mais nous perdons encore. C’est toujours pareil, on réalise 45 minutes très bien, mais nos temps-faibles sont trop longs et sont rédhibitoires. C’est toujours très frustrant, car on voit que nous ne sommes pas si loin et que nous arrivons à faire jeu égal avec un top 5 du championnat. Après, j’espère que ce type de prestations nous permettra de grandir en perspective de la saison prochaine, où l’ossature restera la même », résumait le demi-centre argentin Martin Jung, très en vue.
L’heure était venue ensuite de célébrer les grands partants de cette fin de saison. D’abord ce fut Ronaldo Almeida et Darri Aronsson qui furent célébrer puis évidemment le capitaine Arnau Garcia dont le discours très émouvant transpirait un réel amour pour le club, tout comme celui d’Aymeric Zaepfel, enfant de la formation ivryenne de haut niveau. Dernier tour de piste, samedi, à Chartres.