Pour leur dernier match à domicile de la saison, les Ivryens ont su prendre le meilleur face à des Sélestadiens en quête de points au terme d’un final échevelé et indécis (30-29). Au terme de cette soirée, les partants ont été honorés et le billet pour le dernier carré à Dijon remis.

Ambiance tout en émotions, vendredi soir, du côté de Delaune pour l’ultime match à domicile de la saison des Rouge et Noir. Et à plus d’un titre. En effet, car outre la victoire qui aura été difficile à décrocher, les locaux ont aussi dit au-revoir à certains de leurs membres, l’arrière droit Ruben Rio Iglesias qui n’aura jamais vraiment pu s’exprimer à cause de ses blessures, le demi-centre pugnace Wilson Davyes ainsi que l’ailier gauche virevoltant Virgile Carrière. Trois profils qui n’auront laissé que de bons souvenirs derrière eux et des liens d’amitié forts au cœur de cette équipe où la solidarité et le partage ne sont pas de vains mots.

Avant ces bravos, les hommes de Sébastien Quintallet auront néanmoins dû s’employer pour venir à bout d’Alsaciens déterminés à aller décrocher une place en play-offs. Tant qu’ils prirent d’abord les commandes de cette partie au fil d’une entame sérieuse (1-3 à la 3′) avant de voir la machine ivryenne se lancer véritablement (3-3 à la 6′ puis 7-4 à la 9′). Là, la partie sembla trouver son patron à mesure que David Bernard sortait les ballons (15 parades) et que Virgile Carrière (8 unités), notamment, trouvait le chemin des filets (12-7 à la 18′). Mais les visiteurs ne sont pas du genre à se laisser enterrer comme cela. Et dans les dernières dix minutes de ce premier acte, poussant derrière un Steven George en forme (8 buts), le SAHB retrouva des couleurs, étant même à deux doigts de refaire tout son retard (15-14 à la 29′). Il fallait un ultime but sur le buzzer de Milos Bozovic pour avoir un semblant de vrai matelas (17-15 à la 30′). « Il fallait se remobiliser après notre défaite de la semaine dernière à Tremblay » soufflait le coach Sébastien Quintallet, après la rencontre. « Il y a eu beaucoup d’envie, beaucoup de générosité à certains moments lors de cette rencontre face à Sélestat. Mais aussi des très bonnes choses avec et sans ballon. C’est ce que je veux d’abord retenir. Mais il y a aussi eu pas mal d’irrégularité. On a manqué de finition aussi. On a fait plusieurs écarts dans le match mais on n’a pas réussi à les conserver. Il faut que l’on y parvienne un peu plus encore. Il ne faut pas que l’on jette des balles comme on a pu le faire. »

À raison, car dans le second acte, les joueurs des bords de Seine ont alimenté leurs propres incertitudes alors qu’il y avait la place de se mettre à l’abri bien plus tôt. Redémarrant suffisamment fort au retour des vestiaires, les Val-de-Marnais reprenaient du champ (22-18 à la 38′) en s’appuyant sur ses arrières gauches Milos Bozovic et Axel Cochery (6 buts chacun), présents de loin, au prés, provoquant et convertissant les penalties. Et pour parfaire l’ouvrage on voyait aussi David Bernard qui enchaînait avec un second match de rang très chaud dans sa salle fétiche (25-19 à la 42′). On croyait alors l’affaire entendue. Mais pas du tout ! Dans le dernier quart, les pertes de balles, tirs peu évidents à prendre et montants des cages touchés se multiplièrent. Donnant au SAHB un peu plus d’occasions. Si bien que le souffle des visiteurs se fit clairement sentir sur les nuques ivryennes (27-26 à la 53′ puis 29-28 à la 55′). En serrant les dents et les rangs, et en se donnant physiquement, l’USI s’imposa toute de même dans un mouchoir (30-29 à la 60′).

Il était temps alors de s’enlacer pour un « à bientôt » ! Et de célébrer cette belle aventure collective une dernière fois avec le public. Virgile Carrière glissant : « Ce soir, on avait envie de bien faire, pour notre public, mais pour nous aussi. On voulait se faire pardonner de notre défaite à Tremblay car perdre là-bas, ça n’était pas beau. On n’avait pas très bien joué… Alors ce soir, on est content, tout de même, de l’emporter, c’est l’essentiel. Ça a été hyper accroché et on s’est un peu relâché à un moment, peut-être à cause de la fatigue, je ne sais pas. Du coup, eux n’ont rien lâché et ils sont revenus. On s’est fait peur pour rien car on tenait le match. Il va falloir faire attention à ça lors des derniers matchs, surtout au Final Four si on veut remporter le titre. Enfin, il y a beaucoup d’émotions à la fin de la partie car je ne poursuis pas ici. Ça a été court mais je garde un très bon souvenir de tout ce que j’ai vécu. C’est une belle expérience de vie collective car je n’étais jamais parti de Dijon. Ce dont je suis heureux c’est que j’ai beaucoup progressé mentalement et physiquement, ça n’est que du plus pour moi. »