Lors de la 28e journée de Liqui Moly Starligue, les Rouge et Noir se sont inclinés en déplacement à Dunkerque. Face à une formation nordiste qui devait encore prendre des points pour se maintenir, les visiteurs n’ont vraiment pas démérité. Mais ils leur manquaient un tout petit plus pour ramener leur 5e succès de la saison.
Le leitmotiv sur cette fin de saison, et malgré la descente en Proligue qui est désormais entérinée, reste de livrer les plus gros des combats et de proposer, encore et toujours du beau jeu du côté des Val-de-Marnais. À l’occasion de leur déplacement dans le Nord, c’est tout à fait ce que les hommes de Didier Dinart ont tenté de faire face à des hôtes qui n’étaient pas sereins, car pas encore maintenus. Ainsi, si l’entame de match était d’abord pour les coéquipiers de Tom Pelayo (3,-1 à la 8′), la suite fut bien vite plus accrochée. Car après un démarrage diesel, les protégés du président François Lequeux revenaient à hauteur sur un but d’Auguste Longérinas (4-4 à la 11′) puis entamaient un vrai bras de fer avec leurs adversaires du soir (8-8 à la 21′) où les défenses prenaient clairement le pas sur les attaques. Au fil de cette première période et jusqu’à son terme, chaque but inscrit semblait comme une délivrance et un coup porté à l’équipe d’en face. Personne ne lâchait rien et les deux ensemble retrouvaient les vestiaires sur une égalité logique même si dans le money-time, les Franciliens avaient eu quelques ballons pour prendre un léger avantage (11-11 à la 30′).
Après la pause réglementaire, la physionomie du match allait pourtant progressivement changer. Si d’abord les deux ensembles se répondaient de part et d’autre du terrain dans des échanges qui devenaient un peu plus ouverts (14-14 à la 35′), l’US Ivry allait ensuite connaître un long passage à vide, assez surprenant, au cours duquel l’USDK allait profiter de chaque brèche pour prendre le large. Kragh, Pelayo, Marie Joseph puis Billant, et ce malgré des Gretar Gudjonsson, faisaient basculer la rencontre en permettant aux hôtes de prendre 4 longueurs de mieux (18-14 à la 41′). Et si Aymeric Zaepfel redébloquait les siens (18-15 à la 42′), l’avance prise par les locaux leur donnait un supplément de confiance qui obligeait les Rouge et Noir à prendre un peu plus de risques et surtout à courir après le score. S’ils revenaient vaillamment à égalité avant l’attaque du sprint final sur un ballon d’Henri Kirtz (20-20 à la 50′), les hommes de Didier Dinart n’arriveraient pas à « cranter » au dessus, ne prenant pas la tête des échanges, ni à suivre, se faisant de nouveau distancer (24-21 à la 57′). Une dernière poussée à -2 entretenait un maigre espoir quelques instants plus tard (24-22 à la 58′). En vain…
Constant dans son effort, Mathis Beauchef (3/4 aux tirs) analysait : « Forcément cette défaite est difficile par rapport au contexte car on veut bien finir pour l’image que l’on va garder de cette équipe, pour le club, pour les supporters. Et j’ai l’impression qu’il n’a pas manqué grand chose pour qu’on réussisse à obtenir un résultat face à cette équipe de Dunkerque. On pouvait espérer mieux et on ne veut rien lâcher jusqu’au bout. D’autant que leur situation, de ne pas connaître leur destin, était peut-être plus favorable, mais ça ne nous a pas empêché de mettre du rythme, de l’intensité. Mais on a eu quelques moments creux, on a eu une difficulté à gérer le rythme du match, c’est ce qui a du nous manquer. Maintenant on attaque une semaine à deux matchs, assez inédite pour nous. On a la dernière à domicile où certains partiront. On veut prendre un maximum de plaisir ensemble. »