Pour la première manche du derby val-de-marnais contre Créteil, l’USI n’a pas réussi à l’emporter (24-28) chez elle, malgré le retour du public à Delaune. La troupe de Sébastien Quintallet a payé l’accumulation des matchs et un manque de maîtrise dans le dernier quart d’heure.

Coché depuis des semaines, le premier duel entre Ivry et Créteil a été musclé, engagé, disputé, tombant malheureusement dans l’escarcelle du second nommé, plus juste en attaque et plus constant dans l’effort. Et pourtant, les Rouge et Noir ont mis tout leur cœur avec un engagement sans faille, une volonté farouche, pendant 60 minutes, sauf que la loi du plus fort a été cristolienne ce dimanche après-midi. « C’est une double déception. En plus de l’aspect comptable, on n’a pas réussi à montrer notre plus beau visage lors d’un derby qui était très important. Le fait de jouer tous les 3 jours commence à peser sur les organismes, mais il faut garder la tête haute. On espérait vraiment offrir, pour le retour de notre public, une belle victoire à nos supporters. Certes, on perd une bataille, mais je suis sûr qu’on va relever la tête et tout donner d’ici la fin de saison pour se maintenir », assurait Walid Badi, auteur d’un 6/6 au tir.

La ferveur d’un Delaune retrouvé avec des encouragements, des cris et beaucoup de bruit à chaque but ivryen n’y a rien fait dans un premier temps après le coup d’envoi. À la recherche de stabilité défensive, les hôtes laissaient passer l’orage sans trop de dégâts apparents dans le premier quart d’heure (4-7, 14e). Se refaisant un peu, les locaux s’appuyaient sur la réussite de leur secteur intérieur afin d’infliger un 4-0 à leurs rivaux pour passer devant à la loyale (8-7, 22e). Le duo Simen Pettersen-Walid Badi faisait le nécessaire pour permettre aux Ivryens de contenir la rébellion adverse, sans toutefois réussir sur la durée (10-9, 27; 11-13, 30e). Dans le sillage d’un trident Sissoko-Gibelin-Kervadec perforant, Créteil avançait ses pions un par un pour insuffler le doute dans l’esprit des Rouge et Noir (15-20, 41e). Il en fallait nettement plus pour saper le moral de Zaepfel et consorts, tant leur rage de vaincre galvanisée par quelques stops défensifs, permettait de redistribuer les cartes (21-21, 47e). Alors que l’ascendant semblait changer de camp, Ivry (re)perdait pied en attaque placée, se et subissait l’efficacité de Créteil, qui s’en donnait à cœur joie pour porter l’estocade via son joker médical Jimenez (22-26, 53e). Le mal était fait, l’USI n’avait plus les ressources pour revenir.

Cette déception aussi légitime soit-elle, ne remet pas en cause l’avancée des dernières semaines d’une équipe, qui a encore toutes les cartes en main pour se sauver. Le jeune Louis Joseph, résumait le sentiment général à l’issue de la partie : « C’est difficile à encaisser, car on avait bien préparé ce match pour réussir une performance, mais malheureusement on a manqué de constance sur 60 minutes. Il y a eu une très belle séquence en seconde période quand avec davantage d’intensité défensive et de montée de balles rapides, on a réussi à revenir au score. Malheureusement, on cède sur la fin de match à cause de nos mauvais choix en attaque et de nos rotations limitées. C’est dommage mais tout n’est pas à jeter. On va repartir au travail et faire du mieux possible lors des cinq derniers matchs ».

À l’USI d’évacuer ce revers pour, en effet, se remettre en ordre de bataille cette semaine. Un nouveau marathon l’attend avec un déplacement à Dunkerque mercredi puis un autre à Nîmes samedi prochain.