Malgré une combativité exemplaire, les Rouge et Noir ont dû plier face à une équipe nîmoise qui s’est rapprochée de la 4e place au classement, ce mercredi soir (35-28). À trois journées de la fin, l’USI reste toujours au-dessus de la zone de flottaison, mais la pression reste maximale pour assurer le maintien.

Si les Val-de-Marnais gardent toujours la main pour se maintenir en attendant la suite de cette 27e journée, ils n’ont pas réussi à réaliser d’exploit face à Nîmes, un cran au-dessus dans quasi tous les secteurs. Subissant la force de frappe gardoise de plein fouet et pris finalement dans une machinerie locale bien rodée, la bande de Didier Dinart n’a pas réussi à tenir le choc sur les 60 minutes. Une défaite qui n’a rien de déshonorant chez une grosse écurie du championnat, qui de son côté avait besoin de cette victoire pour aller encore titiller Chambéry dans l’optique de la quatrième place. La formation ivryenne regarde, elle, toujours dans le rétroviseur avec une réelle attention avant la suite de cette journée, étalée de vendredi à dimanche. Ses rivaux directs, Chartres, Istres et Sélestat affrontent respectivement Paris, Montpellier et Saint-Raphaël.

Dans le duel en haute altitude de mercredi, où les visiteurs ont eu un mal fou à prendre l’ascendant sur le gardien Baznik (18 arrêts à 39 % de réussite), le début de partie ressemblait au scénario idéal. La défense prenait le pas sur les artilleurs adverses et Vukasin Vorkapic (7 buts) faisait fructifier l’entame menée tambour battant, permettant aux siens de prendre la poudre d’escampette (3-6 à la 6′). Sauf que ces intentions louables et cette opération conquête dans le Gard se heurtaient aussitôt à la rébellion menée par Sanad et consorts. Pendant six minutes, les Ivryens restaient muet, laissant l’USAM reprendre le flambeau pour ne plus jamais le lâcher (9-6 à la 12′). Si les 100 % d’Auguste Longerinas (4/4), Simon Ooms (3/3) et Louis Joseph (5/5) offraient un peu d’espoir à un retour en force, la formation du Val-de-Marne gâchait trop d’occasion pour espérer surnager (14-8 à la 19′).

Si tout n’était pas à jeter au cours d’une première période faite de hauts et de bas (17-12 à la 30′), l’USI perdait très gros au retour des vestiaires en laissant Nîmes installer en toute quiétude son plan de jeu (25-16 à la 40′). Une accélération fatale, puisque si les Ivryens mettaient beaucoup de cœur à l’ouvrage et d’entraide afin de colmater les brèches, l’écart était trop significatif (28-22 à la 47′ puis 31-25 à la 54′). Pour le jeune arrière droit, Louis Joseph, la marche était trop haute, conséquence d’un adversaire chevronné et de nombreuses approximations dans le camp visiteur : « C’est dommage de n’avoir pas su continuer sur les bases de notre début de match. On a essayé de tenir sur la durée, mais c’était trop compliqué, car en première période, on a subi la pression adverse et on a vite concédé du terrain. C’est encore une défaite rageante, car on était venus dans l’optique de faire un coup. On n’a pas réussi à être constant jusqu’à la 45′ et dans l’ensemble on a manqué de solutions offensives, on a un peu forcé sur nos tirs. »

Si Ivry cherche toujours une victoire depuis deux mois, l’impression laissée dans le Gard est dans la continuité des derniers matchs entre envie et caractère. Des ingrédients qu’il faudra assurément avoir vendredi 26 mai pour « LE » derby contre Créteil dans un Delaune annoncé en ébullition.