Dans un jour sans, l’US Ivry Handball n’a jamais réussi à trouver le bon tempo, s’inclinant logiquement face à une équipe de Cesson-Rennes appliquée pendant 60 minutes (17-32). Place à la récupération avant de se tourner vers un nouveau match capital pour le maintien, lundi, contre Tremblay.

Un peu émoussée par la répétition des efforts, l’US Ivry Handball n’a finalement pas réussi à faire vaciller une solide équipe de Cesson-Rennes, ce vendredi, à Delaune. Si tout n’est pas à jeter dans cette deuxième prestation de la semaine, trois jours après un gros combat gagnant contre Istres (25-24), la troupe de Sébastien Quintallet est partie de trop loin pour décrocher une 6e victoire de la saison. Le coach analyse : « C’est un match clé dans lequel nous n’avons pas réussi à trouver les solutions. Il y a eu trop de précipitation en attaque placée et comme au fur et à mesure, on a fait tout ce qu’on ne devait pas faire, Cesson a logiquement déroulé les opérations. Ce qui m’embête, c’est qu’on n’a pas vraiment vu l’ADN d’Ivry, c’est-à-dire qu’on a pas réussi à montrer autant de cœur et de solidité que d’habitude ».

Le début de match augurait pourtant le meilleur quand l’USI trouvait aisément les décalages sur les ailes où Antonin Mohamed montrait le chemin à suivre en plaçant les deux premières banderilles de sa formation (3-1 à la 8′). Au gré d’une défense de fer au cœur de laquelle Mate Sunjic, dans la lignée de ses précédentes prestations, sortait le grand jeu, les Rouge et Noir campaient sur des positions fermes (4-4 à la 11′). À mesure où Cesson-Rennes commençait à prendre l’ascendant, avec une base arrière performante et des solutions trouvées en pivot et aux ailes, la machine val-de-marnais se grippait. Malgré des intentions louables et une abnégation à toute épreuve, l’USI était rattrapée par ses égarements sur jeu placé. Près de 11 minutes de disette et la punition était sans équivoque au moment où le CRMHB imposait sa loi (4-10 à la 22′). C’était alors le moment choisi par Wilson Davyes pour sonner la révolte, suivi d’un Linus Persson pugnace afin de permettre aux Rouge et Noir d’espérer encore un peu (8-13 à la 29′).

Si les locaux rectifiaient le tir dans l’animation offensive, à l’instar des solutions trouvées en pivot par Robin Dourte, la puissance de Cesson-Rennes frappait de tous les côtés, si bien que l’écart grandissait à vue d’œil (12-20 à la 38′). Ni le turnover, ni les différentes options tactiques, comme de multiplier les défenses individuelles strictes sur la base arrière, ne fonctionnaient. Dans un jour difficile, l’USI broyait du noir (14-24 à la 44′). Si Cesson-Rennes affichait son enthousiasme, sa fougue et une réussite explosive pendant 60 minutes, Ivry ne se montrait pas résigné pour autant, tentant tant bien que mal à résister (16-26 à la 48′). Il y avait bien des arrêts salvateurs de Jean-Emmanuel Kouassi, mais rien qui changeait le cours de l’histoire (17-30 à la 55′), tant les Bretons ont placé le curseur très haut ce vendredi soir. « C’est dommage, car le début de match semblait intéressant, mais très vite, on a été coupables de beaucoup trop de pertes de balle. C’est regrettable de perdre ce match de cette façon-là, avec l’impression d’une certaine résignation », relève l’arrière droit Linus Persson.

Maintenant, il s’agira de bien recharger les batteries afin d’être prêt pour un duel qui s’annonce chaud bouillant à Delaune lundi contre le dernier Tremblay (19h).