À l’occasion de la double affiche « made in Val-de-Marne », Ivry et Chartres ont finalement terminé la partie dos à dos (27-27) au terme d’un match ultra serré. De son côté la Stella Saint-Maur a remporté son combat (32-26) face à Palente Besançon, et obtenu sa montée en LFH. Une sacrée après-midi, pleine d’émotions.

Dimanche quasi parfait à Delaune à l’occasion de cette double affiche inédite entre la Stella Saint-Maur et Palente Besançon ainsi qu’Ivry et Chartres. Quasi parfait car, si les Val-de-Marnaises ont disposé avec sérénité de leurs visiteuses, les garçons ont obtenu « juste » un nul qui ne fait pas totalement leurs affaires. Il faut dire que ce match primordial pour le maintien a été disputé, pied à pied, jusqu’au dernier souffle. Un souffle qui aurait pu donner la victoire aux locaux qui n’ont pu, dans les ultimes secondes, prendre leur chance à 27-27, sur une dernière action épineuse. « Il y a forcément de la déception à l’issue d’un tel match » glissait Didier Dinart, le coach maison, au sortir de la partie. « Mais l’essentiel est tout de même d’avoir pris un point car on aurait aussi pu perdre. On était à -2 à la 51’… Il y a eu beaucoup de rebondissements et si on n’arrive pas à jouer ce dernier shoot, il y aussi eu d’autres actions de part et d’autre, au fil du match, qui auraient pu faire la différence. Quand tu fais match nul, en général, c’est que les deux équipes peuvent se reprocher des choses. »

Du côté des Rouge et Noir, si l’entame aura été plutôt intéressante avec des bonnes défenses, des arrêts et des ballons récupérés, un des premiers petits regrets aura été de n’avoir pas été plus tueurs pour prendre quelques distances supplémentaires. Car dans un premier temps, c’est bien Chartres qui donnait le la. Prenant le jeu à leur compte, les visiteurs profitaient des maigres erreurs locales, alimentant la marque (2-3 à la 7′). Mate Sunjic permettait à ses partenaires de rester dans le coup et progressivement ses efforts mêlés à ceux de ses partenaires payaient. Les hôtes égalisaient durablement puis passaient devant (4-4 à la 8′ puis 6-5 à la 12′). Mais cette prise de leadership se faisait au prix de gros efforts et parfois d’occasions manquées qui empêchaient de faire fructifier un temps fort encourageant (8-6 à la 14′ puis 11-9 à la 19′). Si bien que les Euréliens n’allaient jamais plonger. Et rester dans le coup. Jund (x2), Vium et Vérin jouaient serrés et offraient une longueur de mieux aux leurs (12-13 à la 24′). Tout était alors à refaire tandis que les pensionnaires de Delaune avaient semblé plutôt à leur avantage. Dans le sprint final de ce premier acte, les deux ensembles se rendaient alors coup pour coup et sur une ultime contre-attaque d’un Vukasin Vorkapic de gala (9 buts), Ivry rentrait tout de même avec une longueur de mieux aux vestiaires (15-14). Le portier David Bernard analysant : « Je nous ai sentis plutôt bien dans cette première période, mais on a eu un petit trou sur la fin. Malgré tout, Mate a gommé en partie certaines erreurs, ce qui fait qu’on quitte le terrain avec +1. Après, en seconde, on a eu un trou en récupération de balle, en arrêts aussi et en buts marqués car le gardien adverse a aussi fait sa partie. Et on s’est alors retrouvé à -2, malgré tout, on s’est accroché pour revenir. »

Il faut dire que, d’entrée, dans ce second acte, Ivry et Chartres ont continué de se rendre des politesses sans qu’aucune des deux équipes ne laisse entrevoir qu’elle allait en rester là. Hors de leurs bases, les coéquipiers de Matic Groselj (5 buts) jouaient crânement leur chance (18-19 à la 36′ puis 19-20 à la 39′). Il fallait alors l’engagement constant de Léo Martinez, auteur d’une partie très solide à la mène et dans l’attitude, pour faire vrombir toute la maison val-de-marnaise. Ici sur un but rapide, là pour une passe décisive, arrachant encore un penalty, le numéro 7 donnait une fois de plus envie de faire floquer un maillot à son nom ! Malheureusement les Blancs réussissaient à prendre 2 longueurs de mieux et à maintenir cet écart en faisant la course en tête un moment (20-22 à la 44′ puis 23-25 à la 52′). Waël Chatti, déjà très volontaire depuis le début du match, relançait les espoirs franciliens (24-25 à la 55′), bien aidé par David Bernard qui sortait quelques ballons très chauds, puis par Léo Martinez (25-25 à la 55′). Les hôtes allaient même s’offrir 2 longueurs de mieux dans la foulée grâce à Zaepfel et Chatti (27-25 à la 59′). Dans l’emballement final, Chartres réduisait tout de suite la marque puis égalisait après un gros arrêt de son portier Meyer (27-27, avec 30” à l’horloge). Malgré toute la salle derrière eux, les Ivryens poussaient fort et espéraient un ultime penalty au buzzer. Qui ne viendrait pas… « C’est forcément une déception de terminer ce match comme ça car on s’est accroché jusqu’au bout » voulait mettre en avant David Bernard. « On a bien mieux défendu que contre Limoges notamment, et c’est positif de montrer un tel visage devant notre public. Avec ce point pris, rien ne change en bas du classement mais on reste dans le coup. » Didier Dinart relevant lui que :« Les garçons n’ont pas baissé les bras et il reste encore 4 matchs à disputer d’ici la fin de saison. Rien n’est fait. On a 9 jours d’ici notre match face à Nîmes. On va reposer les organismes et débriefer le match pour trouver des solutions d’ici là. »

Du côté de la Stella Saint-Maur, la joueuse du match, l’arrière gauche Djénéba Touré concluait : « On a su rester concentrées sur cette rencontre face à une équipe qui dispute le maintien et qui n’avait rien à perdre. On a su faire le boulot. On est vraiment contentes de monter car c’était l’objectif numéro 1, et maintenant on va se battre pour aller chercher le titre. On a envie d’écrire l’histoire du club ! »