Malgré un match plein d’abnégation et de cohérence, l’USI a échoué sur le fil dans sa quête d’un 5e succès cette saison, battue sur le fil par Saint-Raphaël (29-28). Une frustration tant la troupe de Sébastien Quintallet méritait un autre sort.

Dans une course au maintien haletante, Ivry n’a malheureusement pas été payé de son déplacement, ce samedi soir, dans le Var. Au fil d’un match à couteaux tirés, il n’a pas manqué grand-chose aux Rouge et Noir pour poursuivre leurs performances face à Saint-Raphaël. Contrairement à la saison dernière, où ils s’étaient imposés à deux reprises, et au match aller où Wilson Davyes avait obtenu le nul à l’arraché (34-34), l’USI est restée à quai. « C’est une très grande déception, mais surtout beaucoup de regrets pour l’équipe, qui a mis beaucoup de cœur à l’ouvrage pour accrocher un petit quelque chose. Les joueurs se sont battus, mais les petits détails n’ont pas penché de notre côté. Il y a beaucoup de motifs de satisfaction à retenir de notre prestation et c’est de bon augure pour la suite » résumait le coach maison Sébastien Quintallet.

Les deux formations ont livré un combat de tous les instants, où rapidement la nouvelle recrue ivryenne Simen Pettersson se mettait en évidence pour assouvir les ambitions des visiteurs. Et comme Léo Martinez, en pleine possession de ses moyens, franchissait le cap des 200 buts en Starligue, tous les signaux étaient au vert pour les Val-de-Marnais (4-5, 7e). Et si d’abord le meilleur buteur de l’histoire du championnat Raphaël Caucheteux répondait du tac au tac aux artilleurs ivryens (8-8, 15e), cela n’allait durer qu’un temps. Ces derniers, sous les coups de boutoirs d’Antonin Mohamed, s’envolaient au gré d’un jeu de transition parfaitement exploité pour infliger un 5-0 aux Raphaëlois (8-13, 20e). Menant parfaitement sa barque avec un +6 à la clé (9-15, 23e), l’USI lâchait malheureusement progressivement du lest et payait au prix fort son temps-faible quand le SRVHB revenait à grandes enjambées pour signer l’égalisation dès le retour des vestiaires (15-15, 31e).

Si tout était à refaire, la troupe de Sébastien Quintallet repartait illico au combat, pour marquer un peu plus son territoire, quand Aymeric Zaepfel dans une forme olympique, menait la révolte (18-19, 43e). S’ensuivait un mano a mano haletant, où chacune des formations avait à tour de rôle des munitions pour s’envoler. Mais, ni Ivry (20-22, 45e), ni Saint-Raphaël (24-22, 49e) n’arrivaient à faire fructifier ses temps-forts, si bien que le suspense demeurait intact jusqu’au bout. Obligés de répondre aux à-coups du duo Vigneron-Paschal, les visiteurs restaient derrière à mesure des épisodes (26-25, 55e). Malgré un money-time bien orchestré et une activité débordante, les Ivryens n’arrivaient pas à passer devant (27-26, 29-28, 59e). Une déception au goût amer pour les protagonistes, comme l’avouait Robin Dourte, le pivot : « C’est difficile de perdre d’un petit but, surtout que nous avons tout donné et que la prestation dans l’ensemble est aboutie. Cela s’est joué à pas grand-chose, on peut regretter de n’avoir pas réussi à garder notre avance de la première mi-temps, mais on peut aussi être fiers de notre courage de la 2e mi-temps, où on n’a jamais lâché l’affaire. Il faut se servir de ce match pour avancer dans notre objectif de maintien ».

 Sûr que si Ivry continue à jouer sur des standards aussi élevés, la récompense arrivera. En attendant, place à la récupération avant d’enchaîner à Delaune, face à des concurrents directs. Cela commence dès mardi avec la réception d’Istres.