Ce jeudi, malgré une nouvelle sortie très emballante par moments, les Rouge et Noir se sont inclinés dans les derniers instants de leur match face à Limoges, au cours de la 24e journée de Liqui Moly Starligue. Ils sont passés à côté d’une belle occasion de se relancer un peu plus encore. 

Longtemps, les supporters des Rouge et Noir – et eux-mêmes – ont bien cru à une nouvelle grosse performance lors de cette 24e journée de Liqui Moly Starligue. Sans pression au regard du classement et d’un calendrier désormais serré, mais loin d’être sans détermination et savoir-faire, les coéquipiers d’Arnau Garcia voulaient d’abord proposé un bon handball et démontré qu’ils étaient une vraie et belle équipe de Starligue. Ce qu’ils firent dès l’entame de la partie en menant assez rapidement grâce à Zaepfel, Garcia et Almeida (3-0 à la 5′) et en laissant même en route quelques occasions qui auraient pu alourdir la note puisque David Bernard commençait déjà à se chauffer et offrait quelques belles provisions à ses partenaires, non finalisées. Progressivement les visiteurs se mettaient un peu plus en ordre de bataille et débloquaient leur compteur via Nieto et Turchenko (3-2 à la 9′). Dans ce match hyper défensif, chaque concrétisation vers le but adverse était une vraie célébration et les locaux s’y appliquaient si bien qu’ils prenaient une belle avance au cœur de cet premier acte grâce à l’abattage d’Aymeric Zaepfel, d’Arnau Garcia ou encore de leur portier (7-3 à la 13′) Ils allaient même compter 5 longueurs de mieux après des buts de Toke Schröder et Maxime Petit (9-4 à la 22′). Malheureusement dans le sprint de ce premier acte, les hommes de Didier Dinart ne marqueraient plus et contiendraient leurs visiteurs pour virer à la pause en tête avec 2 longueurs de mieux et un petit sentiment d’inachevé (9-7 à la 30′). Waël Chatti : « On a fait une énorme premier mi-temps, surtout au niveau défensif, on a été bien costaud. On a fermé sur leurs points forts et ils n’ont pas pu s’exprimer comme ils auraient voulu. Le problème, c’est qu’en début de seconde, on a été un peu moins tranchants que le plan défensif. »

Au retour des vestiaires, pourtant ce sont bien les Rouge et Noir qui dégainaient les premiers, coup sur coup, avec leurs deux ailiers du soir, Maxime Petit et Mathis Beauchef, tandis qu’entre les deux, de nouveau c’est David Bernard qui s’interposait sur un shoot d’Andrea Guillaume (11-7 à la 32′). Mais c’est vrai qu’ensuite, on voyait un peu plus les visiteurs trouver des espaces et le Limoges Handball refaisait progressivement son retard (12-10 à la 35′ puis 13-13 à la 38′). Bien en défense, l’US Ivry péchait un peu trop dans les phases de transition et en attaque alors que ses intentions semblaient bien meilleures… L’égalisation arrivée, s’en suivait ensuite un match avec un tout autre visage. Les Val-de-Marnais semblaient un peu plus tendus tandis que les Hauts-Viennois étaient rassurés sur leur capacité à revenir. Le combat devenait de plus en plus âpre et chaque but inscrit semblait comme une délivrance. Ivry arrivait à se relancer (17-15 à la 45′) mais était reprise puis dépassée (17-18 à la 48′). À partir de ce moment, la dynamique semblait s’inverser et les visiteurs étaient plus pressant dans le jeu tandis que les hôtes réagissaient (19-21 à la 54′). Dans le money-time, Ivry devait recoller et se donnait à fond notamment via Mathis Beauchef qui transformait avec sang-froid un penalty (22-22 à la 58′). Malheureusement dans les derniers instants du match, c’est bien Limoges qui prenait le meilleur… Score final 22-23.

David Bernard, héroïque dans ses cages (14 arrêts à 38 %), analysait : « Il y a beaucoup de déception ce soir. Et je pense que ça se joue essentiellement en première mi-temps parce qu’avec la réussite défensive que l’on a, les quelques arrêts que je réalise grâce au travail de mes partenaires, on ne doit pas être devant avec si peu d’écart à la mi-temps. On ne doit pas être à 9-7 vu comme on défend. On aurait dû être à +4 ou +5 en ne prenant que 7 buts, c’est déjà énorme. En deuxième mi-temps, on prend un coup d’accélérateur, il fallait s’y attendre mais on reste quand même collés au score. Et après à la fin, il y a 2/3 balles, que je peux peut-être sortir. Nous, on fait 2/3 attaques où on ne sait plus trop quoi faire. On donne 1 ou 2 tirs au gardien. Et ça se joue sur des détails puisqu’on perd d’une longueur. C’est dommage, on ne doit pas laisser passer un match comme celui-là quand on fait un telle perf en défense. On va continuer à travailler, on reçoit Toulouse la semaine prochaine et tant que ça n’est pas fini mathématiquement, on va y croire. »