Hôtes des Nantais, ce dimanche, les Ivryens se sont finalement inclinés d’un petit but au terme d’un match de très grande qualité. Face aux finalistes de la Ligue des Champions 2018, les hommes de Sébastien Quintallet ont été à deux doigts de réussir un sacré exploit.

Jusqu’au bout de cette partie, jusque dans les derniers instants, les Rouge et Noir ont eu le feu sacré et bien cru pouvoir prendre un petit quelque chose face au « H ». Si la victoire qui s’était longtemps profilée semblait compromise dans le money-time – les visiteurs ayant inversé la tendance (22-25 à la 57′ -, le nul restait envisageable surtout après un ultime arrêt de l’énorme Mate Sunjic (18 parades). Mais malgré un dernier bon mouvement, alors que l’écart était le plus petit possible (24-25 à la 59′), le tir courageux de Léo Martinez, pas ménagé par la défense adverse, échouait sur Emil Nielsen. La stupeur frappait alors tout le collectif. L’adrénaline qui était remontée à son maximum au moment de la dernière possession retombait. Le tireur malheureux mettait un long moment pour se relever, déçu et frustré forcément, quelques uns de ses partenaires cherchait du regard un soutien quelconque dans une salle irrémédiablement vide de son public habituellement prompt à pousser vers l’exploit. 

Il faut dire que celui-ci s’était très vite fait sentir au fil du premier acte au cours duquel les pensionnaires de Delaune avait mis tous les ingrédients pour mettre Nantes dans les cordes. D’abord les échanges furent serrés et les deux ensembles se sont rendus coup pour coup (7-7 à la 15′). Puis l’USI a commencé à prendre un peu de champ, aidée par deux réalisations de suite de son pivot Simon Ooms mais aussi par des bonnes interventions de Mate Sunjic (9-7 à la 21′). A partir de là, les locaux jouaient avec calme et sérénité un handball hyper collectif qui voyait tantôt son jeune ailier droit Robin Beaugars scorer ou encore l’expérimenté Linus Persson trouver la faille. Si bien qu’à la pause, les hôtes menaient de 2 longueurs et que l’addition aurait pu être plus salée (13-11 à la 30′). Le capitaine et portier maison Mate Sunjic analyse : « On a été dans la continuité de ce que l’on fait depuis la reprise et on fait tout ce qu’il fallait pour battre cette équipe de Nantes au moins pendant ¾ d’heure avec une très bonne première mi-temps. Et puis on a un peu disparu, on a péché sur certaines occasions que l’on aurait du mettre pour tenir Nantes à distance. Ils ont ensuite su recoller au score et à la différence d’eux, on a une équipe qui est moins expérimentée. » 

En effet, dans le second acte, les affaires reprenaient bon train et après un 4-1, marqué par deux réalisations d’Aymeric Zaepfel notamment, l’écart se stabilisait un moment (17-12 à la 35′). Il fallait attendre 5′ avant de revoir un but. Puis Nantes se relançait donc et on sentait un peu plus de fébrilité du côté des Val-de-marnais. Mais ces derniers tenaient pourtant (19-16 à la 45′) et par à coups, ils réussissaient à rester devant (21-20 à la 51′) avant de craquer un peu et de voir Nantes passer devant (21-22 à la 54′). Dans le money-time, les visiteurs, habitués à jouer crânement leur chance sans trop se poser de questions, enfonçaient le clou mais restaient à portée de buts. Si bien que la fin de match était palpitante. Les défenses se faisaient voir, les gardiens aussi… Mais l’issue restera sans point pour Ivry. Dur. « On peut toujours regretter les occasions franches à 6 m ratées car si on en met un peu plus on finit peut-être devant » détaille le coach Sébastien Quintallet. « Mais on a fait beaucoup de choses très bien et quand on est dans un moment très bien, que l’on a creusé un petit écart on se retrouve 6 contre 4, on rate un shoot, même chose à 6 contre 5, ça les remet dedans, on n’arrive pas à les tuer. Ils continuent d’exister. Et il se sont remis dans le match alors qu’on avait l’occasion de tuer le match. Et là, on joue un peu moins bien. C’est décevant car c’était vraiment pas mal du tout sur une grande partie de la rencontre. C’est difficile vraiment et il va falloir bien regarder la vidéo pour analyser tout ça. Mentalement ce sont des matchs difficiles et eux on a réussi à les faire douter mais aussi à les remettre dedans. Après c’est une équipe qui joue pendant 60′, ils ont l’habitude de tout ça. Dans cette fameuse succession de 3 matchs difficiles face à Montpellier, Nantes et Paris, on avait de vraies ambitions sur cette partie, c’est dommage d’autant qu’on a produit ce que l’on voulait sur une grande partie du match. »