Bien que limités dans les rotations et encore la tête à cette douloureuse relégation en Proligue, les Rouge et Noir ont tout donné lors du derby sans enjeu contre Créteil (33-28). Des joueurs en partance, la descente inéluctable, l’USI se prépare à un nouveau cycle.

Que c’était difficile pour l’USI de se présenter chez le voisin cristolien pour la dernière d’une saison à rallonge, après s’être tant employée ces dernières semaines afin de garder sa place en Starligue. Si le couperet est tombé mercredi soir après la défaite contre Toulouse, les Val-de-Marnais ont néanmoins jusqu’au bout honoré le maillot et les vertus du club en tenant tête une grande partie du match à leur adversaire. Un trou d’air fatal de dix minutes au cœur de la seconde période a fait pencher ce duel longtemps à couteaux tirés. « On avait à cœur de finir sur une bonne note dans l’ensemble. On n’a pas tant à rougir de cette prestation, où nous étions en place offensivement, mais malheureusement on n’a pas assez montré les crocs défensivement. Prendre 33 buts, c’est compliqué pour gagner un match, mais jusqu’au bout, on a rien lâché », explique Robin Beaugars.

Privé de nombreux éléments pour la der’ en Starligue, l’US Ivry Handball a encore montré beaucoup de cœur et de caractère. Ça n’a pas voulu lui sourire une nouvelle fois, mais les débuts donnaient lieu à un rythme endiablé quand Wilson Davyes donnait le ton et que Walid Badi, pour son dernier match sous le maillot ivyren, qui ne se laissait pas envahir par l’émotion, était à la conclusion de belles séquences offensives (5-5 à la 10′). Tout était bien en place chez les hommes de Sébastien Quintallet, dont l’attaque marchait à plein régime, ébranlant quelques certitudes défensives à Créteil (9-11 à la 18′). Toutefois, la base arrière locale emmenée par le trio Borragan-Gibelin-Molinié ne manquait pas de répondre, installant un haletant chassé-croisé entre les deux voisins (14-14 à la 25′ ; 18-16 à la 30′ ; 19-19 à la 34′).

Nonobstant un manque de profondeur de banc, la jeunesse ivryenne incarnée par Waël Chatti, Jordan Yamdjeu et Robin Beaugars offrait des cartouches non-négligeables afin de contenir la montée en puissance cristolienne (20-20 à la 36′). Celle-ci se matérialisait quand l’USI perdait un peu de son aisance en attaque placée et que surtout la défense ne trouvait pas l’étincelle afin de doucher l’insolente efficacité adverse (27-22 à la 43′). Ce passage à vide sonnait comme un point de non-retour, car si Ivry tentait bien de se sublimer à l’instar d’Antonin Mohamed (30-26 à la 53′), le mal était fait. Dans des proportions quasi-identiques au match aller (24-28), Ivry n’a pas réussi à canaliser la force de frappe de son rival Créteil (33-28). L’ailier droit de conclure : « C’est toujours dommage de perdre un derby, mais celui-ci n’avait pas la même saveur que d’habitude, car il n’y avait plus d’enjeu. Nous sommes toujours marqués par cette descente la saison prochaine en Proligue. Si rien ne nous a été épargnés cette saison, on ne peut s’en prendre qu’à nous-mêmes. »

Place désormais à quelques semaines de vacances bien méritées pour l’ensemble ivryen, qui repartira la saison prochaine avec un nouvel effectif et l’ambition de jouer les premiers rôles en Proligue.