Dans un bras de fer épique, la formation val-de-marnaise a échoué dans sa quête de retrouver le chemin du succès, s’inclinant face à des Euréliens opportunistes (26-28).

 

Très important pour les deux formations, ce duel charnière en perspective du maintien a été comme attendu un combat de tous les instants, dans une ambiance des grands soirs à Delaune. Au terme d’un engagement total et d’un suspens haletant, ce sont les Euréliens qui ont triomphé, sans pour autant avoir dominé leur sujet. « On a été meilleurs en défense et en attaque, mais notre manque d’efficacité avec encore trop d’immanquables ratés précipitent notre chute », relevait très amer Benjamin Bataille, auteur d’un gros match et d’une activité débordante. Dans le cadre de l’opération des Pères Noël verts, Ivry a pourtant mis les ingrédients pour stopper sa spirale de défaites, mais il a manqué un zeste de sérénité et de lucidité dans le money-time pour renverser la situation

Face à la clameur des supporters chartrains, venus en nombre pour encourager leur formation, l’USI mettait très vite les bouchées doubles, dans le sillage des frères Bataille. Tandis que l’aîné se régalait des offrandes de son cadet, ce dernier réalisait un véritable festival en première période. Précieux pour perforer la défense normande, la plus perméable du championnat au coup d’envoi, Benjamin Bataille se muait en passeur génial pour porter sa formation. En effet, l’arrière ivryen était concerné par 80 % des buts locaux (10-9 à la 20’). Malgré des dispositions évidentes, Ivry éprouvait des difficultés pour creuser l’écart, la faute aux parades à six mètres du Danois Sonne-Hansen. Bien que privé de nombreux artilleurs sur la base arrière (Mikita, Racotea, Onufriyenko, Furlan, Jukic), le C’Chartres rendait coup pour coup à son hôte du soir (12-12 à la 28’ ; 13-13 à la 30’).

Après cinq tentatives infructueuses, la 6e était la bonne pour Linus Persson qui lançait les Ivryens sur de bons rails dès les prémices de la seconde période. Sauf que la machine se grippait, à raison de pertes de balle et de tirs manqués, si bien que les visiteurs bonifiaient leur temps fort et prenaient de la distance (15-19 à la 39’). Si ensuite les Val-de-Marnais ne profitaient pas de leur double supériorité numérique pour combler leur retard, leur justesse retrouvée en attaque placée sonnait comme un nouvel élan (18-21, à la 43’). Mais comme les Chartrains tenaient un rythme effréné, à l’instar d’un Kudinov aérien, l’USI devait continuer de s’accrocher (22-24 à la 53’). S’ensuivait une fin de match crispante à souhait, où les Val-de-Marnais manquaient de rebattre les cartes, à l’instar de cette balle de -1 ratée (25-27, 58e). Il était alors trop tard, malgré une dernière minute complètement folle, pour bousculer l’ascendant pris par les visiteurs, qui, d’une rigueur implacable jusqu’au bout, réalisaient la bonne affaire de la journée dans le bas de tableau : « C’est une grosse déception, j’ai trouvé que même sans faire un bon match, on aurait pu éviter la défaite. On a clairement manqué de lucidité dans le final avec trop de mauvais choix dans le duel tireurs/gardien », ruminait Mahamadou Keita.
Désormais 12e, l’USI a désormais le regard tourné vers le derby val-de-marnais importantissime à Créteil mercredi prochain pour le dernier match avant la trêve internationale.