La réception du co-leader, samedi, est l’occasion pour l’USI de tenter de stopper sa spirale négative, sans pression et pourquoi pas de réussir un match référence. À la recherche de points, les Ivryens veulent relancer la machine. 

Une ambiance de feu est annoncée, ce samedi après-midi à Delaune (17h), pour accueillir le PSG, octuple champion de France. Le genre de match où, malgré un certain écart entre les deux formations, l’USI est en mesure de se sublimer et d’électriser les foules. Un match à part dans une saison, qui arrive au moment où les Val-de-Marnaise tirent quelque peu la langue. Malgré un comportement d’ensemble pugnace et une réelle volonté de stopper cette spirale négative de trois revers de rang, Ivry est à l’arrêt et cherche son second souffle. La réception du club de la capitale, co-leader du championnat, est-elle la fenêtre de tir salvatrice pour relancer la machine ? lLe pivot Robin Dourte l’espère en tout cas : « On a tout à gagner, on sait que c’est une grosse armada qui se présente devant nous, mais on n’a rien à perdre. On va devoir mettre beaucoup de rythme et d’intensité et être bons dans tous les domaines si on veut espérer quelque chose ».

Pour réussir à faire trébucher l’ogre parisien, la troupe de Sébastien Quintallet va devoir réaliser le match parfait dans tous les secteurs. Si l’attaque peut plutôt bien marcher, le bât blesse défensivement, où les Rouge et Noir n’arrivent pas à trouver le juste équilibre. Les pépins physiques de la colonne vertébrale (Ooms, Dourte) n’ont clairement pas aidé au cours du mois de novembre, mais le constat est là, avec 32 buts encaissés en moyenne depuis le début de saison, les Ivryens payent un lourd tribut. Si Sunjic et Bernard sortent régulièrement de bonnes lignes de stats, Ivry doit vite régler ce chantier pour avoir un peu plus de marge de manoeuvre. L’avis de Robin Dourte, qui sera sans doute de retour ce samedi sur le parquet, confirme cette envie de serrer la vis (et les rangs) : « On doit faire beaucoup mieux en défense, on sait que c’est un axe de travail pour nous. Évidemment quand on prend plus de 30 buts par match, c’est difficile d’avoir la victoire au bout, mais en tout cas, on travaille d’arrache-pied à l’entraînement pour rectifier le tir. Une bonne défense nous permet d’avoir aussi des ballons plus faciles sur le jeu de transition, à nous de tout donner sur ce plan-là ».

Si le PSG arrive dans le 94 avec l’étiquette d’équipe à battre, une position de co-leader partagée avec Montpellier et une série de 8 succès de rang, réussir à bousculer cette hiérarchie est possible. La victoire du Fénix Toulouse sur les coéquipiers de Nikola Karabatic (35-27 en J03) ou la très courte défaite de C’Chartres dans les ultimes instants, il y a deux journées (32-33 en J10), confirment que le champion parisien est parfois vulnérable loin de Coubertin. Charge à Ivry de s’engouffrer dans la moindre brèche, même s’il faudra à coup sûr réussir autant à canaliser la force de frappe du Letton Kristopans qu’à mettre en échec la relation arrière-pivot, où Kamil Syprzak se régale chaque week-end des offrandes de ses coéquipiers. « On ne doit pas faire de complexe d’infériorité. C’est une équipe en pleine forme, même si elle enchaîne tous les 3-4 jours, avec un Nikola Karabatic revenu à son meilleur niveau. Ce sera un beau match avec du monde et à nous aussi de nous appuyer là-dessus pour espérer quelque chose » termine celui qui est passé pro chez le voisin.

Entre combat et volonté d’enflammer Delaune, l’USI compte bien réaliser l’exploit.