Malgré une énorme ambiance dans une Delaune en feu, l’US Ivry n’a pas réussi à renverser l’ogre parisien à l’occasion de la 12e journée de Liqui Moly Starligue, ce samedi (26-39). Les hommes de Sébastien Quintallet ont fait jeu égal pendant plus de 20′ avant de prendre la marée suite à un 2′ qui aura probablement fait basculer la rencontre tant les locaux bataillaient ferme à ce moment-là.

Au tableau d’affichage, le score final (26-39) ne peut souffrir l’ombre d’une contestation tant les Parisiens ont su emballer la partie quand l’occasion s’est présentée lors de cette 12e halte de la saison. Mais tout de même, on se dit que cette opposition aurait pu accoucher d’un scenario plus accroché encore, avec toutes les forces en présence côté Rouge et Noir, tant il y a eu, pendant un peu plus des 20 premières minutes beaucoup de belles proposition de la part des hôtes. « Mais leur profondeur de banc nous a fait beaucoup de mal » indiquait Vukasin Vorkapic au sortir de la rencontre. « Alors que nous, il nous manquait du monde, notamment Simon Ooms en défense centrale et dans son rôle de pivot pour aider Robin. Car même si nous avions notre jeune joueur du centre de formation qui est un super élément, Antoine Baladi, il n’a pas la même expérience. »

Il faut reconnaître que les locaux sont partis pied au plancher dans cette rencontre, avec l’ambition de jouer sans complexe face à une des plus belles cylindrées européennes. Ainsi, dès les premières minutes et pendant près d’un quart d’heure les Val-de-Marnais ont répondu coup pour coup à leurs voisins parisiens (4-4 à la 5′ puis 8-8 à la 10′ et enfin 11-11 à la 15′). Le danger venant de partout côté Rouge et Noir avec Aymeric Zaepfel, Axel Cochery, Vukasin Vorkapic ou encore Robin Dourte et Jesper Dahl qui se signalaient. Sans oublier Mate Sunjic qui effectuait quelques arrêts intéressants. Progressivement pourtant, l’intensité allant et déjà quelques roulements s’opérant côté PSG, les Ivryens avaient un peu plus de mal à répondre du tac au tac (12-14 à la 20′ puis 13-16 à la 23′). Les protégés du président Lequeux s’accrochaient mais au détour d’une action anodine, un 2′ sévère venait contrarier les plans maison. Paris s’engouffrait et faisait fructifier sa supériorité numérique, enclenchant la vitesse supérieure (13-18 à la 26′ puis 13-21 à la 29′). Une ultime tentative d’Axel Cochery sur jet franc au buzzer laissait alors espérer un peu (14-21 à la 30′). Vukasin Vorpakic poursuit : « On a donné tout notre cœur, mais fait à cette équipe, ça ne suffit pas. Il faut être constamment frais et quand tu commences à être décroché, c’est comme être dans une machine à laver. »

Loin de vouloir se faire lessiver, les Ivryens allaient revenir sur le parquet avec toujours autant d’envie et quelques consignes pour tenter d’inverser la tendance dans le second acte. La nécessité d’être encore plus agressifs notamment et de replier encore mieux pouvaient leur offrir un peu plus de bons ballons pour briller en attaque, car Paris sait punir si on lui laisse la place. Inexorablement pourtant, le PSG su ensuite remarquer un, deux, trois buts de plus que les Ivryens pour ensuite porter son avance à +10. Un écart suffisant pour gérer malgré les tentatives val-de-marnaises. La fin de rencontre n’offrait pas un grand suspens mais la réjouissance de voir pendant quelques minutes un 7 composé de pas mal de joueurs issus de la formation ivryenne. Le jeune pro portier des Rouge et Noir, David Bernard (6 arrêts à 23 %), commentait la défaite : « C’est une équipe qui tourne beaucoup, qui joue très vite. Quand tu mets un but, tu n’as, à la limite, pas le temps de revenir dans ton camp qu’ils sont déjà là. Dès qu’il y a un gars qui est KO, il sort et celui qui rentre est aussi efficace, sans baisse de niveau. Et quand ils ont une opportunité, ils la saisissent. Nous aussi on a fait tourner mais avec des jeunes, comme moi, qui ont moins d’expérience donc on n’a pas le même rendement. Tu essayes de faire de ton mieux pour ne pas alourdir l’addition. Il faudra que l’on analyse tout ça car sur le début de match, on n’a pas été si mal que ça en défense, il y a eu quelques tirs hors cadre de leur part, des arrêts de Mate aussi. Après je pense qu’ils n’ont pas douté et qu’ils se sont tout de même dit, ça va être chiant. Ils ont dû mettre du rythme. »

Pour l’USI, il n’y a au final pas de point mais un peu plus d’expérience encore avant de défier Aix, un autre gros calibre.