Débridée en attaque mais beaucoup moins consistante en défense, l’opposition entre les Ivryens et les Raphaëlois a accouché d’une partie spectaculaire mais qui aura finalement malheureusement tourné à l’avantage des visiteurs (37-39). Les Rouge et Noir sont toujours à la recherche de leur première victoire. 

Les Rouge et Noir ont joué, à fond, leur chance, face à leurs visiteurs Bleu et Or ce vendredi lors de la 4e journée de Starligue. Se démultipliant sur le terrain, se donnant corps et âmes face à leurs adversaires et ne ménageant pas leurs efforts, ils sont sortis vidés de ce combat. Et paradoxalement, c’est peut-être aussi ce qui les a perdus. Car à ce petit jeu du hourra handball, ce sont finalement les visiteurs qui ont pris le dessus. De peu, encore une fois, puisque les locaux ne se sont inclinés que de deux longueurs, mais tout de même. Et dès l’entame, les Varois ont mis un rythme très élevé auquel les Val-de-Marnais ont répondu (0-2 à la 1′ puis 5-4 à la 5′ ou encore 6-8 à la 8′ et 10-10 à la 11′). Les deux ensembles ont alors continué à se rendre coup pour coup pendant un long moment. Côté Rouge et Noir, on voyait notamment Arnau Garcia (3 unités), Aymeric Zaepfel (6 buts), Gautier Loredon (2 réalisations) ou encore Antonin Mohamed (6 buts) prendre à leur compte le scoring, tandis qu’en face Marquez, Henigman ou encore Marescot étaient au rendez-vous. À l’approche du sprint final de la première période, les coéquipiers de Raphaël Caucheteux allaient pourtant prendre un petit ascendant et s’offrir un peu d’air au tableau de marque. Marquez, Perez et Di Panda profitaient notamment de deux pertes de balles maison pour s’envoler (16-19 à la 26′). Pugnaces, les Ivryens réussissaient à se relancer et rejoignaient les vestiaires à seulement une longueur (20-21 à la 30′). Léo Martinez détaille : « On s’est fait piéger dans ce rythme de match qu’ils ont imprimé dès le début. On est allé là où ils voulaient aller, ils nous ont bien eus. Ils ont été propres en attaque tout le match. Et nous, même en ayant pas trop de stop, on est pas loin de pouvoir gratter un truc. Mais on perd, par exemple, 3 ballons complètement bête, moi en premier, en première période. Il y a énormément de déception car c’est un match que l’on a abordé évidemment pour le gagner. On pense que l’on avait nos chances. Mais la réalité, c’est que l’on en a pris 39 à domicile et c’est beaucoup. Il va falloir se remettre dans le bon sens en défense. Prendre 39 buts à domicile, pour gagner, si t’es le PSG, ça va, sinon, c’est plus compliqué. »

Et cela l’a été pour la troupe de Didier Dinart qui, dans le second acte, a finalement quasiment toujours couru après le score (22-24 à la 34′ puis 23-26 à la 38′). Certes, les visiteurs n’ont jamais été loin et les hôtes ont même réussi à revenir à hauteur (27-27 à la 44′), notamment grâce à quelques belles parades de Mate Sunjic (7 en 2e mi-temps), mais le manque de consistance défensive a laissé la place à un scenario moins maitrisable alors que l’on a senti et vu, tout du long, qu’avec un peu plus de sérieux dans ce domaine, les Ivryens et Milos Bozovic (6 buts) étaient en mesure de récupérer des ballons et de les bonifier. Las, Saint-Raphaël a su jouer sa partition jusqu’au bout et profiter des petites faiblesses de l’US Ivry pour prendre un peu plus de champ à l’approche du money-time (32-36 à la 55′), levant un peu le suspens. Et si les pensionnaires de Delaune tentèrent jusqu’au bout d’au moins arracher le nul, le SRVHB ne fléchit pas (37-39 à la 60′). « C’est vraiment très décevant d’avoir perdu ce match car on avait une réelle possibilité de faire un résultat face à cette équipe de Saint-Raphaël » enchaîne Jesper Dahl. « Mais quand on défend comme on l’a fait, c’est vraiment très compliqué de remporter un tel match. Il faut que l’on travaille beaucoup plus ce secteur si on veut y arriver. La semaine passée, cela avait été mieux face à Chambéry. Il va falloir que l’on analyse le match pour voir ce qui n’a pas fonctionné. Dans tous les cas, on a réussi à marquer 37 buts, cela veut aussi dire que l’on est capables d’être bons dans le secteur offensif, mais ça n’est pas assez. »