Au terme d’un match mémorable, les Rouge et Noir ont décroché leur qualification pour les quarts de finale de la Coupe de France en s’imposant à Cesson (25-29). Les hommes de Sébastien Quintallet se remettent dans le bon sens avant d’accueillir Nîmes pour le compte de la 10e journée de Liqui Moly Starligue.

Cette équipe de l’USI a de la ressource et aussi un supplément d’âme qui pourrait lui permettre de renverser bien des montagnes dans les semaines à venir. Car elle a signé, lors de ce déplacement des 8e de finale de la Coupe de France, un succès remarquable tant sur le fond que la forme. D’entrée partis comme des lions, les Rouge et Noir allaient d’abord réciter une partition parfaite, mettant à mal quasiment toutes les tentatives adverses et réussissant, de leur côté, dans presque chacune de leur entreprise. Si bien que très vite, la marque grimpait de manière exponentielle (1-7 à la 7′). La base avant donnait le ton avec Antonin Mohamed et Robin Dourte mais surtout avec Vukasin Vorkapic (8 buts au total à 89 %) qui entamait une soirée folle. Loin d’être rassasié par cette entame, les Val-de-Marnais poursuivaient sur le même tempo et infligeaient un nouveau châtiment à leurs adversaires en passant un 7-2 qui semblait condamner tout possible retour (3-14 à la 15′). Vukasin Vorkapic était toujours dans la danse, tout comme Antonin Mohamed, mais aussi Waël Chatti et le gros bras Axel Cochery. Au quart de la rencontre, les Bretons allaient néanmoins trouver les ressources pour ne pas sombrer complètement et tenter de colmater les brèches. Ainsi au fur et à mesure des minutes, jusqu’à la mi-temps, les coéquipiers de Sylvain Hochet refaisaient une partie de leur retard (12-18 à la 30′), voyant même Milos Bozovic prendre un rouge juste avant à la pause.

L’affaire ne serait donc pas entendue rapidement. Et au retour des vestiaires les locaux plongeaient les pensionnaires de Delaune dans le doute. On craignait alors un retournement de situation improbable, tant la réussite fuyait le camp visiteur (16-19 à la 35′ puis 20-21 à la 40′). En rush à ce moment du match, l’ex-Ivryen, Théophile Caussé faisait mal à ses anciens partenaires au point de ramener les siens à hauteur. Le spectre de la 1ère journée de championnat planait donc au dessus des têtes val-de-marnaises. C’était sans compter la détermination et le talent de David Bernard qui allait faire une entrée fracassante dans les cages au relais d’un déjà bon Mate Sunjic (10 arrêts). Dans le dernier quart d’heure, le jeune portier formé au club allait réaliser pas moins de 7 parades à quasi 78 % de réussite ! Dingue. Les ballons récupérés alimentaient ensuite l’attaque ivryenne qui les bonifiait. L’USI reprenait alors le large et s’imposait, entre douleur et transe. Le dernier rempart commentant son exploit et celui de ses partenaires : « Ça fait du bien au mental de rentrer comme ça, sur un moment chaud, et de réussir à aider l’équipe de cette manière car Mate est un grand gardien donc il faut que je sois bon quand on fait appel à moi, même pour quelques minutes. Après je n’ai rien fait tout seul et c’est grâce à ma défense si j’ai pu m’illustrer comme ça. Sur la physionomie de la rencontre, on fait un début de match que j’ai rarement vu. Mate a été très fort tout de suite, avec de bonnes relances, et en attaque ils étaient bien en place aussi. Malheureusement on les laisse un peu revenir en fin de première période et en début de seconde, ils sont à hauteur. Mais on ne s’est pas laissé abattre et on a été capable de refaire la différence. Ensuite on a été bien jusqu’au bout. Cette victoire fait vraiment du bien car on s’est accroché et on démontre ce que l’on est capable de faire. Ce succès doit être un tremplin pour vendredi et la suite de la compétition. Il faut que l’on se libère de la pression que l’on se met, que l’on arrête de perdre notre handball dès qu’il y a un petit accroc. On doit jouer nos matchs de championnat comme ce match de coupe. Vraiment je pense que toutes les équipes sont jouables dans ce championnat, on l’a vu entre Paris et Chambéry ce soir aussi. Il faut que l’on soit conscients et confiants dans ce que l’on propose. »