Arrivé cet été dans le staff de l’US Ivry, Hugo Boutin est le nouveau préparateur physique de l’équipe professionnelle. Alors que les Rouge et Noir ont démarré, depuis une petite dizaine de jours, leur préparation, le spécialiste se présente et fait le point.

Hugo, tu viens de rejoindre le club comme nouveau préparateur physique. Est-ce que tu peux te présenter et détailler ton parcours pour ceux qui ne te connaitraient pas ?

Je suis donc Hugo Boutin, j’ai 28 ans. Je suis diplômé en STAPS et j’ai deux licences et un master en entraînement et optimisation de la performance sportive. En parallèle de mes études, j’ai eu une carrière de joueur de rugby professionnel : j’ai été formé au Stade Rochelais, ensuite j’ai joué deux ans en Pro D2 à Angoulême et puis je suis passé par le Sporting Club Albigeois et ensuite le Rugby Club Massy Essonne. Et puis pour mes études, il fallait que je valide des stages donc j’ai été préparateur physique de l’équipe semi-professionnelle de football féminin d’Albi. On jouait en deuxième division et on a obtenu deux maintiens en deux ans. Et puis pour ma dernière année, j’ai effectué un stage au sein de l’US Ivry où je m’occupais de la Nationale 1, du centre de formation et des – 18 ans France. C’est là où j’ai eu mes premiers contacts avec le club. Cela s’est très bien passé et puis quand Corentin Pic est parti cette année, il m’a sollicité pour savoir si j’étais intéressé par le projet. C’est de cette façon que je me suis engagé avec le club pour deux ans.

Tu es donc arrivé dans une maison que tu connaissais déjà un petit peu. Tu n’as pas eu de mal à trouver tes marques depuis cette reprise ?

Je connaissais l’environnement évidemment et quelques joueurs que j’ai eu jeunes et qui sont maintenant avec l’effectif pro. Mais l’environnement que je connaissais a évolué depuis la saison dernière. Je connais les hommes et les femmes qui travaillent ici, je connais l’institution, ses valeurs, son ADN, et c’est pour cela que j’ai postulé et que je suis heureux de faire partie du club.

L’équipe a repris le travail depuis un peu plus d’une semaine. Comment cela se passe-t-il ? Les joueurs sont-ils arrivés en bonne forme ?

Les joueurs sont arrivés avec beaucoup d’énergie, beaucoup d’envie et beaucoup de bonne humeur. Ils mettent tout ça au service du collectif et ils sont très demandeurs de travail. Ils bossent énormément, ils posent des questions, parce qu’ils veulent savoir où on va. Les échanges sont très intéressants. On a commencé la préparation depuis 10 jours, donc on vient d’élever le curseur du niveau d’exigence et d’intensité. Les joueurs suivent. Et c’est un bonheur car ils sont tous concernés, on va tous dans la même direction donc c’est très intéressant.

Chaque année, la préparation physique joue un rôle majeur en cette période estivale pour les équipes pro. Peux-tu nous expliquer pourquoi ?

L’intérêt n’est pas d’être prêt le 21 juillet, mais pour le match de Coupe de France le 2 ou 3 septembre prochain, puis pour le week-end suivant quand aura lieu le premier match de championnat. Il faut donc emmener les joueurs au meilleur niveau physique à cette date-là, dans un pur objectif handball de performance. Notre objectif est donc de les emmener à leur meilleure version tout en minimisant les risques de blessures et en prévenant les petits bobos qui peuvent éventuellement arriver.

Qu’est ce qui est le plus dur pour les joueurs à ce moment précis de la saison ?

Pour le moment ils réagissent très bien car ils ont été très sérieux pendant leur période de repos et de vacances. Ils ont suivi un programme qu’on leur a envoyé avec le staff. Ils ont été sérieux donc c’est top car on ne part pas de zéro. Ils sont forcément un peu fatigués car on les sort de leur zone de confort. Ensuite, on doit jongler entre les différents gymnases à Ivry et la Maison du Handball à Créteil, mais ils le font dans la bonne humeur. Ils savent que la clef de notre saison sera aussi l’adaptation.