Mardi, les Rouge et Noir, maintenus, ont bien tenté de renverser Toulouse pour leur dernière à domicile. Mais les visiteurs étaient un cran au dessus et l’influx laissé lors des précédents combats a probablement pesé dans les jambes val-de-marnaises. Dans tous les cas, la fête a été belle entre bonheur d’être ensemble, célébration des partants et l’entrée du coach, Didier Dinart au Hall of Fame de la FFHB.

Si les esprits et l’envie étaient bien là, sur le parquet de Delaune, pour cette ultime prestation devant des supporters dédiés à la cause des Rouge et Noir, les jambes ont, elles, eu un peu plus de mal à suivre le rythme imposé par le Fenix dans ce combat qui n’allait finalement rien changé pour l’une ou l’autre équipe. Ainsi, après une mi-temps qui aura été des plus accrochées sur le plan offensif et un peu moins sur le plan défensif au regard du nombre de buts inscrits par les deux ensembles (21-22 à la 30′), ce sont les Haut-Garonnais qui ont fait la différence dans le second acte en prenant grandement le large après la 45′ pour terminer loin devant au terme du temps réglementaire (30-42 à la 60′). Au fil du match, les locaux ont tout de même proposé quelques moments interessants et vu que leur jeune garde, qui avait déjà bien aidé lors des précédents rendez-vous, continuait d’avoir de l’appétit. Ayant un peu laissé passer le coche dans le premier acte (12-9 à la 20′), les coéquipiers de Mate Sunjic ont eu du mal à relancer la machine pour espérer l’emporter une dernière fois. « On avait envie de remporter ce match » plaidait Simon Ooms au sortir du match. « Mais je crois que l’on avait tellement tout donné sur les matchs qu’il fallait remporter ces dernières semaines qu’il n’y avait plus rien dans le moteur. En deuxième mi-temps, on était mort… Ça n’est pas une excuse pour effacer cette défaite mais je pense que c’est bien le cas. Jouer le maintien, c’est quelque chose de très dur mentalement et physiquement et je suis vraiment fier de ce que l’on a fait, fiers des gars avec qui j’ai joué. On a réussi à aller chercher cette place une journée avant la fin. On aurait aimé faire mieux encore mais Toulouse a été une grosse équipe cette saison, ils n’ont pas arrêté de jouer fort. Ce que je retiens ce soir, ce sont tout de même les émotions. Cette année, on a eu un Delaune en feu, avec une super ambiance. C’est vraiment génial. Même si on a perdu, tout le monde a été à fond, les supporters sont restés longtemps pour le Hall au Fame de Didier. C’est vraiment top. Maintenant on va dire au-revoir aux partenaires qui partent. Et bientôt prendre quelques vacances. »

Des vacances méritées, tout comme l’hommage rendu en début de match aux partants et puis, après la joute, au coach Didier Dinart, joueur et entraîneur emblématique des Bleus qui a reçu sa veste de Hall-of-Famer de la FFHB du président Philippe Bana. L’intéressé, ému et pudique, souhaitant aux plus jeunes « de réussir un tel parcours et de connaître des émotions aussi fortes » dans son discours. Un état d’esprit que ne renierait pas Waël Chatti, fidèle combattant durant deux saisons qui faisait ses adieux : « Il y a eu beaucoup d’émotions ce soir. J’ai passé deux belles années ici. Sur la première, on a réussi à remonter puis sur celle-ci, on a obtenu le maintien. Les objectifs ont donc été remplis par l’équipe. Il y a eu des hauts et des bas mais on y est arrivé et surtout tout le monde est resté investi jusqu’au bout. C’est une des belles choses que je vais retenir de mon passage ici, cette amitié collective et ce sens de l’engagement. Il faut savoir sortir par la grande porte en laissant les meilleures impressions possibles. Je ne vais garder que des bons souvenirs du club et je serai toujours Ivryen ! Dès que possible je viendrais voir les matchs. »

Ils se joueront en première division pour la 65e saison. Une marque de longévité qui en dit long.