Capitaine désormais à la retraite, le portier François-Xavier Chapon a pris le temps d’une dernière interview avant ses vacances pour revenir sur la saison écoulée et sa carrière. Entretien.

 

François-Xavier, vous avez décidé de prendre votre retraite en cette fin de saison. Comment avez-vous vécu ces dernières semaines ?

Je m’étais préparé à partir et j’ai vécu pas mal d’émotions même si ça ne s’est pas forcément beaucoup vu… car je suis comme ça. Mais je crois que l’on a terminé comme il fallait par cette victoire face à Nîmes. Cela a donné une belle dernière fête collective.

 

Quel regard portez-vous sur la saison écoulée ?

On fait une bonne saison malgré les quelques difficultés que l’on a eues. Notamment au niveau des blessés. On a très peu joué avec toutes nos forces vives et avec la même équipe. On a réussi quelques grosses performances et parfois derrière on était dans la contre-performance. On a manqué de régularité. Il y a tout de même un peu de déception car je pense qu’on aurait pu accrocher 18/19 points avec plus de stabilité.

 

Vous avez été présents dans les matchs clefs néanmoins…

Oui. On va chercher le maintien notamment face à Saran alors que l’équipe était tout de même décimée. Même si ça n’est pas mathématiquement fait à ce moment, on sait que l’on a fait le nécessaire. Ca nous a permis de finir sur une belle dernière victoire à domicile derrière.

 

Vous arrêtez votre carrière pro après avoir toujours joué à Ivry, qu’est ce que cela représente pour vous ?

Je suis fier de ce parcours. J’ai remporté des titres, disputer la Ligue des Champions et la Coupe d’Europe. Et je suis heureux d’avoir pu faire ça ici. Ivry était le club qu’il me fallait. Je me suis toujours senti bien et j’ai eu la chance d’évoluer constamment. De passer de n°3 à n°2 puis à n°1. J’ai su saisir ma chance quand Dragan Pocuca s’est blessé à l’époque. Peut-être que je n’aurais pas fait carrière sans cela. Comme d’autres joueurs tels que Grocaut, Lamon, Haon, Calvel et d’autres, je n’ai connu qu’un club et je trouve ça bien. Il faut encore des joueurs comme nous (rires) qui permettent d’ancrer, de transmettre. C’est important les joueurs de clubs. Parfois dans certains collectifs, le plus ancien a seulement 3 ou 4 ans de présence.

 

Souvent on se dit qu’il vous aura surtout manqué une présence marquée en équipe de France. Quel regard portez-vous là-dessus ?

Je suis tombé à la même période que Thierry Omeyer, mais je ne suis pas le seul dans ce cas : quand on regarde Nicolas Lemonne à l’époque où il était au top, il aurait mérité aussi. Derrière, sur les sélections, il fallait bien composer un binôme équilibré. Ce qui est fou c’est qu’il y a 10 ans d’écart entre Thierry Omeyer et Vincent Gérard. J’ai une sélection au cours de laquelle je n’ai pas été très bon et quelques matchs aux Jeux Med’, c’est comme ça.

 

Avez-vous des regrets ?

Non pas vraiment. Enfin si, je pense que l’on aurait pu gagner une des finales de Coupe de France disputées. En 2005-2006, on perd d’un but face à Montpellier. Et on s’incline de nouveau en 2011-2012. Un peu plus largement.

 

Les Rouge et Noir vont rempiler pour une nouvelle saison dans l’élite. Comment les voyez-vous évoluer ?

Je pense que le club a tout pour faire une bonne saison avec les arrivées qui se profilent et les joueurs déjà présents. L’effectif évolue, c’est le lot du sport professionnel et le renouvellement me semble plutôt habituel. Environ 1/3. Il n’y a pas de routine comme ça !

 

On pourra compter sur vous pour les soutenir ?

C’est sûr. Je vais déjà cocher tous les matchs des vacances car ça sera le plus simple pour s’organiser avec les horaires et la famille. En attendant, j’attends mon lieu de nomination comme professeur.